Lucette Boulnois

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Paris (France)
Année 2003
© Arthur
Chercheur dans les domaines himalayen et tibétain. Parle et traduit le russe et le chinois.

Née à Poissy en 1931 d’un père protestant, médecin des troupes coloniales, et d’une mère catholique issue d’une famille de la noblesse ukrainienne réfugiée en France, Lucette Boulnois a grandi en région parisienne puis au Vietnam, où son père avait été affecté. Studieuse et très intelligente, elle passa son baccalauréat à 16 ans, bien qu’ayant effectué une partie de ses études secondaires à Hanoï. Quand ses parents se séparèrent, elle choisit de rester vivre avec sa mère.
Après des études de russe et de chinois à l’Institut national des langues et civilisations orientales, elle soutint une thèse de troisième cycle à l’université de Paris-Sorbonne sur « Les échanges commerciaux entre le Népal et la Chine et leurs implications socio-économiques au Népal ». Recrutée comme bibliothécaire du Centre d’études himalayennes de Meudon, qui dépend du CNRS, elle y travailla jusqu’à sa retraite, avec le titre d’ingénieur de recherche. Sollicitée par ailleurs, à sa grande surprise, par les éditions Arthaud pour rédiger un ouvrage sur la route de la soie, elle s’y adonna avec passion, et trouva là en quelque sorte sa vraie raison de vivre. Ce livre, paru en 1963, fut bientôt repris par les Éditions Olizane, de Genève, qui en publièrent plusieurs nouvelles éditions, à chaque fois complétées et mises à jour : la dernière, en 2001, eut pour sous-titre « Dieux, guerriers et marchands ». Agrémenté de nombreuses cartes et plans, de notes et d’index, cette somme de 558 pages fait autorité en la matière et a été traduite en une dizaine de langues, dont le japonais et le chinois.
D’autres publications montrent à quel point l’historienne, qui correspondait sur ce sujet notamment avec Jacqueline Thevenet, a su fouiller jusque dans leurs derniers recoins les territoires traversés par la route de la soie, de la Chine à la Syrie, décrire dans le détail les échanges commerciaux qui s’y pratiquaient, faire revivre les personnages qui s’y sont illustrés. Lucette Boulnois est décédée en 2009 alors qu’elle préparait une ultime édition de La Route de la soie ainsi que la traduction d’un important ouvrage chinois sur l’or du Tibet.

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