Saint-Loup

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Journaliste et auteur sulfureux, du fait de son combat antisoviétique au côté de l’Allemagne nazie.

Né à Bordeaux en 1908, Saint-Loup, pseudonyme de Marc Augier, est issu d’une famille bourgeoise. Il suit des études de droit à l’université de Bordeaux et obtient une bourse pour apprendre à piloter un avion, puis se passionne pour la moto et crée en 1928 le moto-club de Bordeaux. Il décide alors d’abandonner ses études et entreprend la réalisation de plusieurs voyages à deux-roues – de l’Atlas marocain aux Balkans en passant par les Pyrénées – avant de se passionner pour l’alpinisme, le ski et l’escalade. Il devient ensuite journaliste et écrit des articles pour La Dépêche du Midi, L’Illustration et Sciences et voyages.

Parallèlement, Saint-Loup participe activement à la fondation des Auberges de jeunesse en France, poursuit sa carrière de journaliste et fait paraître se premiers livres, parmi lesquels Solstice en Laponie, récit d’une traversée à peaux de phoque restée longtemps sans équivalent. Pacifiste convaincu, il risque la prison en militant avec Jean Giono pour « la pauvreté et la paix », contre la Seconde Guerre mondiale. Une fois celle-ci en cours, ses convictions politiques – il est profondément socialiste mais également anticommuniste – le conduisent à rejoindre en 1942 les rangs de la LVF sur le front de l’Est puis ceux de la Waffen-SS française en tant que correspondant de presse attitré. Au cours de la guerre, il écrit pour La Gerbe, Le Combattant européen et Devenir, ce qui lui vaudra une condamnation à la peine de mort et l’exil en 1948. Une fois la guerre terminée, il fait paraître sous pseudonyme Face Nord aux éditions Arthaud, premier roman d’une série consacrée à la vie en conditions extrêmes. Le succès de cet ouvrage lui permet de payer son départ pour l’Argentine. Après avoir exploré la Terre de Feu, tenté l’ascension de la face sud de l’Aconcagua et entraîné les troupes argentines de haute montagne en qualité de lieutenant-colonel, il rentre en France et, bien que gracié, manque l’obtention du prix Goncourt avec La nuit commence au cap Horn en raison de son engagement passé : seule Colette a en effet résisté aux intimidations de la DST.

Saint-Loup se consacre ensuite exclusivement à l’écriture jusqu’à sa mort à Paris en 1990, laissant derrière lui une trentaine de romans et de récits sur la Seconde Guerre mondiale dont la trilogie Les Volontaires, Les Hérétiques et Les Nostalgiques, mais aussi sur les thèmes de la montagne, l’aviation, la mer, l’industrie ou encore le scoutisme.

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