Sur l’arĂŞte ouest du Grand Bec en Vanoise – Savoie (France).
Année 2016
© MickaĂ«l Pecollet
NĂ© à Petreto-Bicchisano (Corse-du-Sud) en 1982, JĂ©rĂ´me Colonna d’Istria grandit entourĂ© des montagnes insulaires et des paysages mĂ©diterranĂ©ens. Il se passionne très vite pour le monde sauvage et envisage dès son plus jeune âge une vie proche de la nature. Son goĂ»t pour l’aventure et les relations humaines l’a conduit à faire de nombreux voyages itinĂ©rants en France ou à l’Ă©tranger avec notamment des sĂ©jours à travers l’AmĂ©rique du Sud, le Mali, les Philippines, la Russie, le NĂ©pal ou l’Europe. Mais c’est en Corse, sur l’alta strada d’abord, et dans les Alpes ensuite, qu’il s’initie à la montagne, oĂą il s’essaie à diffĂ©rentes pratiques notamment l’alpinisme, le parapente, ou le ski de randonnĂ©e.
Après un baccalaurĂ©at à Paris, quoique plutĂ´t littĂ©raire dans l’âme, JĂ©rĂ´me Colonna d’Istria se lance dans des Ă©tudes de mĂ©decine en 2000, qu’il commence à Marseille et poursuivra à Grenoble, attirĂ© par les montagnes, après avoir passĂ© près de sept annĂ©es à crapahuter dans les calanques, entre les diffĂ©rents stages hospitaliers. Il rĂ©alise un cursus de mĂ©decine gĂ©nĂ©rale et se spĂ©cialise en tant que mĂ©decin urgentiste, après avoir validĂ© le DIU de mĂ©decine d’urgence en montagne de Grenoble. En 2013, il soutient sa thèse intitulĂ©e : ? Équipement mĂ©dical des refuges de montagne gardĂ©s de France et formation aux premiers secours de leur gardien : une Ă©tude nationale descriptive ».
En 2015, JĂ©rĂ´me Colonna d’Istria part durant un an vivre en PolynĂ©sie française pour y dĂ©couvrir la culture locale et s’imprĂ©gner de la joie de vivre de ce peuple des ocĂ©ans dont il partage au trĂ©fonds de lui l’identitĂ© et le caractère insulaire. Comme beaucoup avant lui, il est revenu de cette expĂ©rience chez les Ma’ohi à jamais marquĂ© par l’âme des Tahitiens.
JĂ©rĂ´me Colonna d’Istria collabore un temps avec la revue spĂ©cialisĂ©e Montagnes magazine, oĂą il rĂ©dige une dizaine d’articles concernant les problĂ©matiques liant mĂ©decine et montagne. Pour Ă©tancher sa soif de connaissance du monde sauvage et de la nature et pour pouvoir officiellement partager ses moments de loisir montagnards avec autrui, il a validĂ© en 2017 le cursus d’accompagnateur en moyenne montagne. Cette formation lui a permis d’approfondir ses connaissances de la faune et de la flore, en envisageant autrement l’Ă©cologie du milieu montagnard.
Les plus beaux souvenirs de montagne de JĂ©rĂ´me Colonna d’Istria : le dĂ©collage du Mont-Blanc en parapente en octobre 2010, l’ayant dĂ©cidĂ© lors d’une soirĂ©e arrosĂ©e la veille, la traversĂ©e des 4 000 de Saas Fee, la grande ambiance de la face nord de la Grande Casse, la descente à ski du Cintu par le canyon de Tighiettu, ou le dĂ©collage en parapente du sommet du Pelvoux par un frais matin d’automne.
Les derniers soubresauts et dĂ©sagrĂ©ments du coronavirus ont fini de convaincre JĂ©rĂ´me Colonna d’Istria de retourner vivre sur la terre de ses ancĂŞtres depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2021, après avoir passĂ© cinq annĂ©es à Lyon. Il vit ce retour aux sources comme un refuge salutaire et partage son temps entre son mĂ©tier à l’hĂ´pital d’Ajaccio, ses excursions montagnardes, la lecture et l’Ă©criture. À la mi-juin 2018, il partait de Saint-Gingolph sur le lac LĂ©man, pour rallier en dix-huit jours Nice par le GR5. En 2020, il rĂ©cidive, sur son Ă®le cette fois, qu’il traverse en moins d’un mois à pied du cap Corse jusqu’à Bonifacio, par les villages et le maquis, renouant avec sa langue et ses origines paternelles.