NĂ©e à Coutances en 1987, LĂ©opoldine Desprez, entourĂ©e de ses deux sœurs, a d’abord pour terrain de jeu les vastes plages normandes. Adolescente, elle consacre en effet tout son temps libre à explorer, avec sa benjamine Élise Desprez, la campagne et la cĂ´te du Cotentin aux rĂŞnes des deux trotteurs familiaux. PortĂ©e par la lecture d’auteurs poussant à l’exploration du monde, comme Joseph Kessel, son imagination construit des rĂŞves d’aventure.
C’est certainement de ses errances d’enfant qu’est nĂ© le goĂ»t de LĂ©opoldine Desprez pour la gĂ©ographie, qu’elle Ă©tudie jusqu’en 2009 et sa licence à Caen, loin des grands lacs du Minnesota, oĂą elle a repassĂ© son bac, et de la forĂŞt finlandaise à hauteur d’Oulu, oĂą elle sĂ©journe en troisième annĂ©e. En 2012, elle poursuit un master d’agroĂ©cologie entre Lyon, le sud d’Oslo et les ranchs du Montana.
En parallèle, LĂ©opoldine Desprez se nourrit d’autres voyages. Une traversĂ©e des Alpes de Transylvanie à cheval, une expĂ©dition en bateau-stop dans les CaraĂŻbes, des randonnĂ©es itinĂ©rantes en Scandinavie et en AmĂ©rique du Nord et, en 2019, la traversĂ©e des monts CĂ©lestes à cheval du sud du Kirghizistan au nord du Kazakhstan, accompagnĂ©e de sa benjamine Élise. C’est ainsi dans les Tian Shan que les deux sœurs prendront plaisir à se perdre durant plusieurs mois, accompagnĂ©es cette fois de trois chevaux kirghizes, de quelques cartes topographiques et d’une myriade de bonnes Ă©toiles au-dessus de leurs tĂŞtes.
TiraillĂ©e entre ce besoin de parcourir le monde, d’aller à la rencontre des personnes qui le peuplent et celui de s’ancrer dans la terre et de construire ici les changements qu’elle veut voir advenir, LĂ©opoldine Desprez s’installe en 2022 comme Ă©leveuse laitère dans le GAEC qu’elle a crĂ©Ă© à L’Aigle, dans l’Orne, en association avec une paysanne-boulangère.