Mélanie Delloye

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Flandre (Belgique)
Année 2009
© Judith Vaes
Journaliste diplômée de l’Université libre de Bruxelles.

Née à Bruxelles, en Belgique, en 1968, Mélanie Delloye a passé son enfance à voyager en littérature à travers les récits de Thomas Mayne Reid, Jack London et André Dhôtel qui, le premier, l’emmena sur les sentiers des saltimbanques. « Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement », et c’est à celui, mouvant, des baladins et des forains que cette sédentaire consacre son mémoire de journalisme à l’Université libre de Bruxelles. Son diplôme repose dans une caisse au fin fond d’un fenil.

Son mari Bernard Delloye la fait marcher dès le début de leur vie commune, dans un voyage de noces corsé sur les chemins de l’île de Beauté. Elle peste d’abord, prend goût ensuite à la vie sans voiture, conséquence logique du combat dans lequel l’entraîne son conjoint pour une capitale piétonnière et une plus juste répartition de l’espace public. L’aventure est au coin de la rue et, pour qui prend l’expression au pied de la lettre, le voyage commence sur les trottoirs bruxellois (ou ce qu’il en reste).

Mélanie Delloye et son mari réveillent ensuite un vieux rêve enfoui en lançant l’idée de l’âne comme animal de bât pour les accompagner dans leur coerrance. Compagnon de labeur de l’homme et avant tout du nomade depuis des millénaires, animal de légendes, de fables et de mythes, personnage biblique, source d’inspiration des poètes, ce sobre équidé ne pouvait être pour leurs enfants que le meilleur des professeurs, à l’instar de Patience, l’âne érudit de Victor Hugo, qui clamait : « Ce n’est point d’antiquaille et de pédagogie, Ce n’est pas de savoir… c’est de vie, d’azur et d’aube que j’ai faim ! » D’avril 2003 à juillet 2006, le couple et ses deux enfants ont marché de la Belgique au Portugal, en compagnie de deux ânes. Ils ont ainsi franchi la Thiérache wallonne, égrené les régions françaises – Ardennes, Mâconnais, Limagne, Gévaudan, Quercy, Lomagne –, puis, en Espagne, la Navarre, l’Aragon, la Rioja et la Galice. Ayant hiverné dans les Montes de León, ils sont entrés dans les provinces de Zamora et de Salamanque et ont séjourné dans la Sierra de Béjar, avant de rejoindre enfin le Portugal via la Serra da Estrela et Beira Litoral.

De retour à Bruxelles, Mélanie et Bernard Delloye poursuivent leur réflexion sur la décroissance qu’ils partagent avec le public à travers leurs conférences.

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