Nicole Dubois-Tartacap

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Égine – golfe Saronique (Grèce)
Année 2008
© Nicole Dubois-Tartacap
A travaillé dans la formation aérienne et effectué de très nombreux séjours en Grèce. Hellénophile.

Prologue :


« J’étais enfant encore. Mon père, chaque été, partait en voyage. Grand arpenteur de l’Europe, professeur d’histoire pétri de culture humaniste, il aimait passionnément l’Italie et, plus passionnément encore, la Grèce. Les cartes postales qu’il m’envoyait furent mon premier contact avec ce pays. À peine le facteur était-il passé que je me précipitais vers la boîte aux lettres et découvrais, en proie à la même excitation que lorsque j’ouvrais une pochette-surprise, la photo d’un temple ou d’un evzone dont les colonnes de marbre blanc pour l’un, la tenue immaculée, chaussures à pompons, bas de laine et jupette plissée pour l’autre, me faisaient rêver avec la même intensité. Nous étions à des années-lumière d’Internet, nous n’avions même pas la télévision, mais l’imagination d’un enfant n’a nul besoin de ces supports : je voyageais.
Ainsi me vint, à mon insu, le goût de la Grèce.
Un peu plus tard il y aurait, en classe de sixième, notre professeur de français, M. Rouveyre, qui pendant des heures, oubliant l’exercice sacré de la dictée, nous lirait Homère. Une révélation. Plus tard encore viendraient Henry Miller et Lawrence Durrell, et, bien sûr, Jacques Lacarrière. Puis la figure de Zorba et, bientôt, la musique puissante de Théodorakis, sa haute stature massive entonnant sur scène, avec une force magnétique, ses chants de révolte contre la dictature. Il y aurait enfin la rencontre avec ce pays tant fantasmé, avec ses habitants, son histoire, ses poètes et sa langue que je finirais par apprendre lorsque au fil des années, après l’avoir beaucoup fréquentée, seule ou avec mon mari, puis avec nos enfants, la Grèce serait devenue pour moi une sorte de seconde patrie. »


Extrait de :

Kaliméra, Séjours et songes en terre grecque
(p. 13-14, Transboréal, « Voyage en poche », 2017, rééd. 2019)

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