Pauline Quierzy

Introduction :

« Il me fallait prendre le large, respirer la grandeur. La nature est mon refuge, secrète métaphore de la vie et de ses possibilités sans fin. Je voulais sentir la Terre, partager sa grâce pour nous en inspirer. Nous, ses naufragés. Comprendre son mystère. Le nôtre. Feuilletant un ouvrage d’une boîte à livres, je suis tombée sur ces lignes : “Toute l’eau que nous utilisons retourne aux rivières d’où elle s’écoule jusqu’à la mer pour s’évaporer et retomber sous forme de pluie. Cette circulation perpétuelle constitue le cycle de l’eau. Ainsi, l’eau qui nous désaltère aujourd’hui a pu être bue par les dinosaures il y a des millions d’années, car la quantité d’eau que possède notre planète reste toujours la même.”
Cette lecture m’a fascinée – on s’abreuverait de la même eau que ceux dont il ne reste que des fossiles ! Elle m’a questionnée – alors qu’on clame son amenuisement, il y aurait toujours autant d’eau à la surface du globe ? Enfin, ses mots m’ont séduite : “s’écouler”, “circulation perpétuelle”, “cycle”, incarnant une précieuse fluidité. Ces lignes ont fait écho à mon indéfectible recherche de notre place dans la grande marche du monde, main dans la main avec l’instant et le vivant. Cette union qui rend forts, avive, sublime, je nous en sais capable. »