Vladimir Arseniev

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Effectuant un relevé de terrain – Sikhotè-Alin (Extrême-Orient russe).
Année 1907
© Société d’étude de la région de l’Amour (Vladivostok)
Explorateur et écrivain de l’Extrême-Orient russe.

Né à Saint-Pétersbourg, sous l’Empire russe, en 1872, Vladimir Arseniev grandit auprès d’un père agent de la société de chemins de fer moscovite. Enfant, il se nourrit des récits de Jules Verne et de Fenimore Cooper et se plaît à jouer aux explorateurs : il dessine des pistes sur des cartes et improvise des tentes au milieu du salon dès que ses parents s’absentent. Il se forme à l’École militaire des Junkers et devient officier-topographe. Sa première affectation est à Lomza, dans le royaume de Pologne, de 1896 à 1900. Il s’y marie avec Anna Kadachevitch, et le couple a un fils, Vladimir. Au cours de sa deuxième mutation, il s’illustre en 1901 en contribuant à écraser la révolte des Boxers. Puis, il se spécialise dans l’exploration de la région de la Sibérie orientale et, en 1906, fait la rencontre, au cœur de la taïga, de Dersou Ouzala, un vieux chasseur du peuple des Nanaïs, avec qui il se lie d’amitié.

En 1905, Vladimir Arseniev est capitaine et chef de bataillon du fort de Vladivostok, puis est affecté au district militaire de Khabarovsk et attaché au bureau des missions de reconnaissance. Il en accomplit trois rien que dans la région du Sikhotè-Alin (1906, 1907 et une autre de dix-neuf mois en 1908-1910). À son retour, il est nommé directeur du musée d’Études régionales de Khabarovsk, filiale de la Société russe de géographie. Il occupe ce poste dix années jusqu’en 1919, année où il divorce de sa femme Anna pour se remarier avec Margarita Solovieva, d’origine française. Ils ont une fille, Natacha, l’année suivante.

Durant la guerre civile (1918-1921), Vladimir Arseniev est commissaire aux minorités ethniques de l’éphémère république d’Extrême-Orient. À la défaite de cette dernière, il décide de rester à Vladivostok tout en continuant de mener des expéditions, notamment au Kamtchatka. Mais le régime stalinien ne témoigne d’aucune reconnaissance à l’endroit de ses travaux et de nombreux témoignages l’accusent de collaborer avec l’ennemi après qu’il a donné des conférences au Japon. Il est alors recherché et ses archives sont saccagées. En expédition, il parvient à échapper à ses poursuivants, mais décède d’un ultime coup de froid en 1930. Sa femme et sa fille sont alors condamnées à sa place, la première à la prison puis à la peine de mort et la seconde à un internement d’au moins quinze ans.

Les travaux d’ethnographie, d’hydrographie, de géographie et de biologie, que Vladimir Arseniev a rassemblés dans une soixantaine d’ouvrages, ont permis d’améliorer nos connaissances sur la faune et la flore sibériennes ainsi que sur les peuples autochtones.

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