Collection « Visions »

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Couverture

Indonésie, Visions d’un voyageur entre mer et volcans
Olivier Lelièvre




Véritable continent maritime avec 5 200 km d’est en ouest et 1 760 km du nord au sud, l’Indonésie forme un pont entre l’Asie du Sud-Est et l’Océanie. Qui n’a rêvé de visiter cette Insulinde peuplée de 245 millions d’habitants, qui relèvent de trois cents ethnies et parlent des centaines de langues différentes ? Route des épices, ceinture de feu du Pacifique, porteurs de soufre du Kawah Ijen, transes balinaises, batik et ikat, varans et orangs-outans, hécatombes de buffles et crémations, pirates et palais de sultans : de Sumatra à la Papouasie occidentale, en passant par Java, Bali et les Moluques, les 17 500 îles de l’archipel égrènent autant d’images, celles d’un pays aux traditions fortes ancrées dans des paysages infiniment variés – volcans actifs, rivages enchanteurs, forêts encore vierges ou rizières savamment cultivées.

Avec une préface par : Émeric Fisset

« Depuis qu’il avait lu enfant Parana, Le petit Indien, partir vivre en jungle était le rêve d’Olivier Lelièvre. Pourtant, ce n’est pas en Amazonie qu’il allait découvrir la forêt équatoriale, mais à Bornéo. Devenu adulte en effet, comme il désire concrétiser ce projet, un autre livre modifie sa destination, et sa destinée : Bornéo, Chez les hommes aux longues oreilles. Mady Villard, son auteur, qu’il rencontre alors, lui conseille d’aller à Sarawak, dans la partie malaisienne de l’île, là où subsistent encore des zones blanches sur la carte. En 1982, c’est en amont du Baram qu’Olivier Lelièvre séjourne huit mois auprès des Kenyah, qui ont heureusement perdu leurs traditions de “chasseurs de têtes”. Dans la forêt toujours, il rencontre aussi les Punan, derniers nomades de Bornéo. De retour à Singapour, le voyageur ne se résout pas à rentrer en Europe ; aussi gagne-t-il Sumatra puis entreprend-il d’atteindre Sulawesi, en passant par Java et Bali. C’est la simplicité et la douceur des personnes rencontrées, le caractère prégnant des coutumes qui l’ont attaché à cet archipel entre mer et volcans.
Sitôt qu’Olivier Lelièvre rentre en France après un an d’absence, toute sa vie se réorganise autour de l’Indonésie. Fini le métier de paysagiste et la routine parisienne, désormais, il s’agit de découvrir l’ethnologie dans les livres, d’approfondir ses connaissances sur ce pays et, déjà, de faire éditer le carnet de ses Tribulations à Bornéo. C’est à travers les articles et les photographies qu’il publie que certains réalisateurs le sollicitent. Jean-Michel Corillion travaillait alors à une série sur le thème des rapports entre l’homme et l’animal. Et Olivier Lelièvre de réfléchir et de s’enflammer : “Pourquoi ne pas filmer le sacrifice des buffles lors des cérémonies funéraires toraja, ou la famille bugis que je connais et qui a adopté un varan ?” Ils ont filmé ces scènes ainsi que la chasse au casoar des Asmat et le déplacement des Punan avec la kyrielle d’animaux qui les accompagnent. Olivier Lelièvre a été l’œil indonésien de plusieurs réalisateurs, notamment pour l’émission “Thalassa”. Il s’est à divers titres rendu une cinquantaine de fois en Indonésie, où il ne se considère plus en voyage, et a posé sur cette nation un regard intérieur, comme si c’était son pays. Les habitants eux-mêmes ne s’y trompent pas, qui souvent le considèrent comme l’un des leurs? Il faut en effet le voir converser avec eux en bahasa indonesia sur les marchés de Makassar ou à bord des pirogues de Kalimantan.
C’est un arpenteur infatigable qui, en ces pages, dévoile son expérience unique, rehaussée de ses plus belles photographies? Olivier Lelièvre n’est pas possessif quand il désire partager avec générosité l’amour dévorant qu’il porte à celle qu’avec une merveilleuse impudeur il appelle sa maîtresse, l’Indonésie. »

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