Anne Le Maître

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Dijon (France).
Année 2009
© Clémentine Mouret
Professeur d’histoire-géographie. Auteur et aquarelliste.

Née à Châtenay-Malabry en 1972, Anne Le Maître a passé sa jeunesse entre les vignes du Mâconnais et les forêts de l’Yonne. De cette enfance bourguignonne, elle a conservé le souvenir des longues marches dans les bois, du chapardage des pommes et de la cueillette des champignons. Un voyage au Sénégal à l’âge de 18 ans lui donne le goût de la géographie et des destinations lointaines. Titulaire d’un diplôme d’urbanisme, elle passe des poblaciones de Santiago du Chili aux townships sud-africains. Retour en France : si tout semblait la mener vers des destinations lointaines, c’est à l’occasion de son premier emploi, dans un cabinet d’architecture et d’urbanisme, qu’elle découvre les questions environnementales. Elle participe à la réalisation d’un atlas des paysages, tout en complétant sa formation par un DEA en histoire des sociétés occidentales. Mais elle rêve d’écriture. En 1995, afin de pouvoir approfondir cette voie, elle accepte quelques heures d’enseignement de l’histoire-géographie dans un collège. Elle se découvre passionnée par le contact avec les jeunes et a longtemps enseigné dans un collège de Dijon. Elle poursuit aujourd’hui des recherches en sciences de l’éducation.

C’est une randonnée sur le chemin de Compostelle qui donne à Anne Le Maître l’occasion de publier, en 2002, son premier carnet de voyage dans lequel confluent son penchant pour la marche, le paysage, l’histoire, les mots? et l’aquarelle, à laquelle elle s’adonne depuis l’âge de 10 ans. Plusieurs autres carnets de voyage suivront et assiéront sa réputation de carnettiste et d’aquarelliste. En 2009, elle publie Les Bonheurs de l’aquarelle, Petit éloge de la peinture vagabonde, chez Transboréal, puis, en 2018, Sagesse de l’herbe, réflexion spirituelle et philosophique sur les rapports entre l’homme et la nature.

En 2012, elle est reçue en résidence d’écrivain à la maison Jules Roy de Vézelay. Elle en tire Notre-Dame des Ronces, premier opus d’une « trilogie du sensible Â» publiée aux éditions de la Renarde Rouge. S’éloignant un peu du carnet de voyage, elle développe depuis un double travail d’auteur et d’illustratrice, pour la presse comme pour l’édition. Depuis 2017, elle chemine avec la jeune maison d’édition poétique L’Atelier des Noyers, pour laquelle elle a publié plus d’une douzaine de titres soit comme auteure, soit comme illustratrice (sur des textes de Philippe Mathy, de Colette Nys-Mazure, de Jacques Moulin, d’Alexis Jenni entres autres?) : Sentiers, Journal d’une pierre, Blanc comme la neige, ÃŽles de la Gargaude, La Bataille des coquelicots, Chaque aurore te restera première, Oser l’insecte... Elle y assume depuis 2021 la direction de la collection « Quatre chemins Â», pour laquelle elle a notamment écrit et illustré Le Dit des Passeroses et Nuanciel.

Nourrie de son expérience sensible, mais toujours nourrie de références culturelles, l’écriture d’Anne Le Maître fait de plus en plus place à l’intériorité. Un si grand désir de silence (Le Cerf, 2022), Le Jardin nu (Bayard, 2023) et Faire refuge en un monde incertain (Le Cerf, 2025), dans une veine sensible et empreinte de spiritualité, sont ses essais les plus récents. Un si grand désir de silence a été récompensé en 2023 par le prix littéraire de la Liberté intérieure.

Convaincue qu’il n’est point besoin de voyager loin pour se « dé-payser Â», persuadée que l’aventure est au coin du bois et que la vraie subversion réside dans le regard et non dans l’exotisme de la destination, Anne Le Maître ne cesse de reprendre la route, sac au dos, pinceaux dans la poche, le plus souvent seule et toujours à pied.

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