Victor Muller

Clap de fin :

« J’ai trouvé injuste le traitement médiatique qui était réservé à la capitale de la République démocratique du Congo. La connaissance d’un endroit ne peut se limiter à la lecture de quelques fondamentaux économiques. Derrière des chiffres inspirant à première vue un décor apocalyptique se cache une multitude d’aspects pas forcément mesurables qui viennent contrebalancer un jugement fondé sur des données platement mathématiques. Les Kinois encaissent les critiques mais n’ont pas besoin des rapports des institutions internationales pour être conscients de leur situation : oui, la pauvreté, la corruption, la violence et le danger sont endémiques à Kinshasa. Les conditions de vie sont difficiles, et les habitants sont les premiers à s’en plaindre. Mais est-ce seulement cela Kinshasa ? Sans éclipser ces graves problèmes matériels, quid de la vitalité de la ville ? De sa culture de la fête ? Du dynamisme et de l’inventivité (et donc du potentiel) de sa jeune population ? Sans parler des énormes richesses que possède le pays et dont les Congolais n’ont pour l’heure pas su tirer profit ? Eau, bois, minerais, pétrole, terre, climat, autant d’atouts dont souhaitent user les femmes et les hommes qui ont envie que les choses s’améliorent. Si ce recueil a suscité chez le lecteur plus de sourires que d’apitoiement, plus de joie et de curiosité que de tristesse et de dégoût, alors il aura rempli son œuvre. »