« Hors collection »

  • Dersou Ouzala
  • Tamir aux eaux limpides (La)
  • Julien, la communion du berger
  • Lettres aux arbres
  • 100 Vues du Japon (Les)
  • Légende des Pôles (La)
  • 100 Objets du Japon (Les)
  • Chemins de Halage
  • Vivre branchée
  • Solidream
  • Cap-Vert
  • Voyage en Italique
  • Esprit du chemin (L’)
  • Testament des glaces (Le)
  • Un rêve éveillé
  • Pouyak
  • Œuvres autobiographiques
  • Périple de Beauchesne à la Terre de Feu (1698-1701)
Couverture

Solène Terisse, www.babelbalades.fr, le 1er juillet 2014 :
« Le Bonheur existe, on peut même nager dedans. Cadre pressé, Olivier Lemire décide en avril 2010 de changer radicalement le cours de sa vie de la plus poétique des façons : désireux de retourner aux sources de sa propre existence, il envisage de rejoindre le Bonheur, une rivière située au pied du mont Aigoual, dans les Cévennes, et se fait la promesse de “nager dans le bonheur”. Un voyage à pied, à travers des lieux-dits qui rappellent les ingrédients d’une vie entière : La Foi, La Sagesse, L’Amitié ou encore La Beauté. Si ce voyage est une réelle métaphore, les lieux, les personnages et les anecdotes sont d’une authenticité rare ; au cours des 1 500 kilomètres parcourus depuis Plaisir, en région parisienne, les personnalités et les portraits s’enchaînent, décrits avec soin et humour par Olivier Lemire, curieux de connaître leurs histoires et leurs aspirations. Au cours des pages, les paysages et les visages défilent et chacun apporte à l’auteur sa vision singulière de l’existence. Spontanés et sincères ces personnages aident alors à répondre à l’énigmatique “qu’est-ce que le bonheur ?”» et offrent à Olivier Lemire, à chaque hameau et chaque lieu-dit, de nouveaux éléments de réflexion. Si ce périple est une introspection sur le cours de l’existence, il est aussi pour l’auteur l’occasion de se questionner sur son propre statut de marcheur. Pour “celui qui marche”, la répétition des gestes, la solitude des chambres d’hôtels froides et peu conviviales ou encore la douleur physique sont autant d’éléments qui peuvent remettre en question la poésie du voyage. Simplement, Olivier Lemire conte ses aventures, ses doutes et les bribes de réponses aux questions qui ont nourri ce choix de “prendre la fuite” pour un moment. S’il est difficile de conclure cette expérience tant pour l’auteur que pour le lecteur par une morale qui éclairerait définitivement les réflexions universelles sur nos existences, elle donne à chacun l’occasion de mieux se connaître et de repenser sa relation avec le monde. »

Jyhes, www.montagne-cool.com, le 15 octobre 2011 :
« Au départ, Olivier Lemire est plutôt du genre représentant en copieurs. À l’arrivée, il se dévoile fournisseur en originalité. Ce “correspondant géographique” [sic] est au récit d’aventure ce que Géo Trouvetou est à l’invention. Une sorte d’illuminé bienveillant, anticonformiste raisonné, et autre funambule de la ligne jaune, jamais convaincu que l’un ou l’autre des côtés de la frontière est le bon…
Cela s’illustre par une narration de ses deux mois de vagabondage improbable, par le fond et la forme. Un Paris-Cévennes inattendu, un ici-ailleurs mâtiné de belles et bonnes rencontres, fourré aux pépites de bonheurs. Mentions spéciales pour le contrat signé entre l’auteur et le ciel, pour les photos et les crobars en tête de chapitre.
Offrez-le (vous), ça n’a rien à voir avec tout le reste ! »


Pierre Pupier, Le Bulletin des lettres, mai-juin 2011 :
« Devenu “correspondant géographique” pour fuir la vanité de ses jours l’auteur s’en est allé marcher 1 500 kilomètres, sur un curieux itinéraire à la toponymie allégorique (Malaise, La Foi, La Sagesse, Souffrance, etc.), de Plaisir en Île-de-France aux sources du Bonheur, qui est une rivière des Cévennes. On voit le symbole et le sens d’une méditation qui pose à tous la question du bonheur, aux vaches même. Et dans la lignée d’un Lacarrière, chemin faisant, l’écrivain-marcheur saisit l’esprit de la marche, le goût des paysages et le visage des gens. Mise en état de marche la vie devient une manière d’être au monde, rythme et répétition, par la lenteur faisant l’expérience des distances et du temps, dans une jubilation de tous les instants, que peut ternir l’humeur morose due à l’usure et à la lassitude inévitables, et parfois à une “laideur française” d’entrées de villes et de paysages dégradés, mais souvent intensément vécue quand “le jour nourrit de tout ce qu’il donne à voir”. Entre introspection et contemplation, il y a place pour une image de la campagne française avec ses petites villes et ses villages ; et la nature redécouverte donne au sentiment géographique une poésie de plein vent, de températures et de lumières, de ciels et de nuages, jusqu’à la magie tranquille du canal du Midi. Si Dieu est absent du chemin malgré croix et oratoires, la solitude du marcheur est peuplée de dizaines de rencontres, le temps d’une conversation, d’une soirée, de l’hospitalité. Il en retient la diversité de toute humanité dans le périmètre de la vie quotidienne (et les vieilles femmes des villages ont depuis toujours la même blouse à fleurs), notant des bribes de vie dans une atmosphère de gentillesse et d’accueil. Il est une paix, un silence du chemin, un pur bonheur d’arriver, mais qui peut-être n’est pas l’aboutissement de la marche. Dans la haute vallée cévenole de sapins et de genêts l’eau glacée ne permet pas de nager dans le Bonheur. »

Sandrine Mercier, A/R n° 6, mai-juin 2011 :
« Il en avait assez d’être pressé, Olivier. À presque 50 ans il se met en marche à travers la campagne française. Et trouve des destinations aux noms symboliques. Ainsi il va de la Vie (Creuse) à la Mort (Doubs), de la Haine à l’Amour, de l’Ombre à la Lumière, de Plaisir au Bonheur, une petite rivière qui prend sa source dans les Cévennes et dans laquelle il ne pourra même pas nager. L’auteur aime la toponymie qui devient prétexte à un cheminement. On se promène avec lui entre géographie, poésie, métaphysique et philosophie. Il y a des correspondants de guerre qui relatent la guerre, Olivier Lemire, lui, s’autoproclame “correspondant géographique”. »

Jean-Luc Bouland, Naturisme Magazine n° 11, avril-mai 2011 :
« Voilà une belle galerie de portraits, un beau chemin initiatique, qui nous fait voir la France sous un angle bien différent de nos médias quotidiens, beaucoup plus proche de la vraie nature et d’une qualité de vie à redécouvrir. Cartes et photographies, en illustrant cet ouvrage, ne peuvent que nous aider à le suivre dans son périple, à s’imaginer à sa place. Et, qui sait, peut-être à partir sur ses traces ou à entreprendre une démarche similaire. À chaque fois, à chaque rencontre, l’auteur avait une question simple : “Et vous, qu’est-ce qui vous rend heureux ?” Voilà une question qu’on pourrait peut-être lui retourner. Ou se la poser à soi-même. Avant de lire, puis après, par exemple. Rien ne garantit que la réponse serait la même. »

Charlotte Langrand, Le Journal du dimanche, le 17 avril 2011 :
« Si l’état du Bonheur s’est révélé décevant – un cours d’eau fugace et glacé perdu dans le brouillard ! –, c’est cette quête spirituelle qui a nourri son voyage et surtout les rencontres avec les autochtones. “À chaque habitant, je demandais sa vision du bonheur car celui-ci est devenu une vraie religion dans notre époque, explique ce marcheur initiatique. Chacun en avait une vision très personnelle.” Dans sa galerie de portraits, on croise Harry et Maggy, heureux habitants du Malaise, ou cet inconnu qui le prend en stop sur le chemin de l’Espoir. Mais c’est Thérèse, dans son hameau de la Vie, aux confins de l’Orne, qui lui fera la réponse la plus simple : “Le Bonheur, c’est quand il fait beau !” Thérèse avait failli mourir un jour de pluie. »

Anissa Hammadi, www.routard.com, le 13 avril 2011 :
« Parcourir la France à pied, de Plaisir en banlieue parisienne à Bonheur, une rivière au cœur des Cévennes, en passant par des lieux-dits aux noms évocateurs, tel est l’objectif que s’est fixé Olivier Lemire à l’aube de ses 50 ans.
Bien plus qu’une randonnée, la marche est pour lui une véritable philosophie qui lui réapprend à voir les paysages de campagne. Mais le livre apporte surtout une réflexion sur le bonheur, fil conducteur de son périple. Son rapport au monde est poétique et la symbolique des noms est prise au sérieux : ainsi, lors de sa première étape, il se demande si le bonheur est possible sans plaisir…
À moins qu’être heureux consiste à profiter de l’instant présent, se dit-il à Maintenant. Et le bonheur est-il indissociable de la santé ? demande-t-il à Marie-Madeleine, habitante de La Santé qui, ironie du sort, a connu trois cancers successifs. Son itinéraire est ponctué de rencontres avec des personnes attachantes et spontanées. Olivier Lemire a immortalisé ces visages (avec le panneau du hameau en arrière-plan !) ainsi que les paysages de campagne verdoyants grâce à une quarantaine de photos au centre du livre.
Au fil des quelque 1 200 km parcourus, il raconte ses bonheurs et ses doutes. Il témoigne aussi de l’évolution des campagnes françaises, mitées par une urbanisation de plus en plus envahissante et de la difficulté financière des agriculteurs français, dont il se sent proche. »


Sylvain Tesson, La Géographie n° 8, avril 2011 :
« Par mots et par vaux. Nos administrations ont peur de la réalité. Elles la craignent au point de ne pas oser la nommer. Elles inventent pour contourner le réel un jargon hideux et ridicule dans lequel un clochard paralytique devient un “sans domicile fixe à mobilité réduite”, un Arabe un “citoyen issu de la diversité” et une tempête “un épisode neigeux résultant de la vague de froid”. Et les coureurs des bois chers à Grey Owl ? Faut-il désormais les nommer des “usagers d’espaces arborés” ? Pouah ! Les philosophes nous expliquent que l’homme a projeté son intelligence sur le monde en donnant des noms aux choses. Le sujet se représente les objets et décide de les baptiser. De cette entreprise d’appropriation du monde par le langage naît une civilisation. Si les hommes préhistoriques s’étaient embarrassés des délicatesses mal placées de l’administration, on ne parlerait pas d’hippopotame nain mais de “mammifère à potentiel de croissance différé en surcharge pondérale” et les dictionnaires ressembleraient à des fiches techniques d’une tristesse sans bornes. Le langage géographique est aux antipodes de ces timidités. Les géographes, les marcheurs, les voyageurs empoignent le réel. Ils le reconnaissent, l’arpentent, le décrivent, s’y frottent et s’y piquent. Ils l’aiment. Pourquoi donc renâcleraient-ils à le nommer frontalement ? Olivier Lemire vient de publier aux éditions Transboréal L’Esprit du chemin, Voyage aux sources du bonheur, récit qui rend hommage aux mots et aux noms de lieux. Lassé de cette société d’euphémismes où il entend qu’on appelle un autobus un “vecteur de mobilité douce” et où la serveuse l’invite à se “ressourcer au buffet fraîcheur”, Lemire à l’idée de tout quitter pour devenir “Celui qui marche”. Il oppose à la novlangue orwellienne qui trahit une pensée déracinée la vitalité simple et directe de la marche à pied. Mieux ! Il entreprend d’appuyer son itinéraire sur la seule consonance des toponymes : un ruisseau des Cévennes s’appelle le Bonheur ? ce sera son objectif ! Il ira nager dans le Bonheur en passant par une série de hameaux qu’il repère sur les cartes et qui s’appellent : Plaisir, le Corps, le Rêve, l’Esprit, la Jouissance, le Malheur, la Beauté, etc. Les mots le guideront. Lemire est un voyageur mental. Il compte sur le pouvoir des noms pour susciter des événements, des rencontres, provoquer des situations. Et il ne se trompe pas : les toponymes agissent sur les gens qui peuplent les lieux-dits et sur les voyageurs qui les traversent. On n’est pas le même quand on a la Vie devant soi ou la Vie dans le dos. Ce que les Précieuses ridicules de nos administrations ne savent pas c’est que les mots ont un sens et un pouvoir. Ils rayonnent d’une étrange intensité. Lemire leur rend hommage, il les salue, les célèbre et, pas à pas, trace son itinéraire dans une France qui ne s’appelle pas “l’Hexagone” et où un rond-point ne constitue pas le summum de l’aménagement. »

Sylvain Tesson, Grands reportages n° 353, avril 2011 :
« Un marcheur avoue enfin que la beauté ou l’incongruité des toponymes justifient un voyage. Pourquoi Lemire prend-il la route ? Parce qu’un ruisseau cévenol porte le nom de Bonheur et qu’il n’est pas plus stupide de marcher 1 500 kilomètres pour plonger dans le Bonheur que de mettre les voiles vers le Kamchatka. En chemin, par mots et par vaux, l’écrivain traversera des hameaux nommés La Foi, L’Espoir ou Souffrance. Les noms sont des dieux, ils guident Lemire qui marche pour les saluer. On connaît la vieille idée de Michel-Ange : la pietà existait déjà dans le bloc de marbre, il suffisait d’enlever les morceaux pour la faire apparaître. En reliant les lieux-dits, Lemire élabore un poème avec des mots qui existent déjà mais qu’il fallait moissonner un à un, pas à pas. Lemire croit au pouvoir hiérophanique des toponymes. Ceux-ci contribuent au surgissement du sens, ils provoquent le destin. La toponymie ne se réduit pas à une convention de langage. Le génie d’un lieu c’est le nom auquel il répond. Quand il marche vers Malaise, quand il a la Vie devant lui ou qu’il pénètre le Corps, Lemire subit l’influence des significations auxquelles il voue son voyage. Les aventures qu’il vit dans ces lieux et les personnages qu’il y croise confirment cette intuition : les mots, par la grâce d’une mystérieuse alchimie, déteignent sur le cours des êtres. Ainsi, à la Vie, la vieille Thérèse en sait long sur l’existence. Voyageurs de tous les pays ! il faut désormais viser dans la ligne Lemire. »

Frédéric Patard, La Presse de la Manche, le 27 mars 2011 :
« Il y a aussi les rencontres qu’Olivier Lemire fait tout au long de la route, et qu’il nous décrit avec un joli brin de plume qui ne se prend pas au sérieux, mais qui déroule un vrai plaisir dans la tête des lecteurs : c’est simple, chaleureux, observateur, drôle et respectueux des choses et des gens.
Un livre à mettre dare-dare dans la poche du sac à dos, et à déguster à la pause, entre deux barres de céréales vitaminées. »


Jacques Devaux, L’Écho n° 20425, le 25 mars 2011 :
« À 50 ans, Olivier Lemire décide de plaquer une vie bien construite dans ce béton qui nous étouffe pour devenir “correspondant géographique” et traverser pedibus cette France des lieux-dits, des hameaux et des villages, ces endroits microscopiques qui sont l’âme et le cœur de notre beau pays.
Et bien au-delà de nos campagnes, de ces bourgs chargés de mille histoires qui n’ont pas la prétention d’avoir une majuscule, l’auteur en a pris tous les clins d’œil, toutes les facéties. Il a relevé les noms des hameaux traversés avec pour but ultime le mont Aigoual, au cœur des Cévennes, la source du Bonheur, une petite rivière aux eaux claires qui à peine née disparaît dans un gouffre. Mais le bonheur n’est-il pas, lui aussi, fugace ?
On croise au gré de ce pèlerinage à travers l’Hexagone des patelins qui se nomment “Plaisir”, “Corps”, “Esprit”, “Sagesse”, “Santé”, “Foi”, “Espoir”, “Rêve” ou “Conscience”. Mais on y trouve aussi des “Malheur”, “Haine” et “Mort”. Si les pierres pouvaient parler, et les aïeuls nous conter l’étymologie de leurs racines, nous serions surpris, ravis et effarés par les drames et tragédies, amours et bonheurs oubliés, qui ont traversé tous ces lieux anonymes. La démarche d’Olivier Lemire est quasiment initiatique et, au travers des personnages croisés, des paysages traversés et de l’intimité avec la nature retrouvée, ce sont autant d’étapes d’une nouvelle vie, un voyage aux sources du Bonheur qui nous permet de mieux appréhender
L’Esprit du chemin. »

Marie-Josèphe Bonnet, La Marne, le 16 mars 2011 :
« La mode est à la marche à pied, à la découverte du voyage. Mais dans ce livre aérien, champêtre au possible, on découvre des trésors infinis sous le pied et sous la plume d’Olivier Lemire, “correspondant géographique”. Un bijou que cet ouvrage où l’auteur va à la découverte de lieux-dits aux noms évocateurs comme Plaisir, Corps, Sagesse, Paradis… qui deviennent des sujets de questionnements existentiels. Une démarche hautement initiatique qui constitue autant d’étapes d’une nouvelle vie avec le bruissement de l’intimité avec la nature. Un regard unique sur la campagne française redevenue terre de rencontres et d’aventure. Sublime. »

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