Collection « Petite philosophie du voyage »

  • Défis de la course (Les)
  • Écho des bistrots (L’)
  • Quête du naturaliste (La)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Vertiges de la forêt (Les)
  • Voyage en famille (Le)
  • Tao du vélo (Le)
  • Parfum des îles (Le)
  • Appel de la route (L’)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Euphorie des cimes (L’)
  • Malices du fil (Les)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Force du silence (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • Frénésie du windsurf (La)
  • Prouesses de l’apnée (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Fureur de survivre (La)
  • Art de la trace (L’)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • Légèreté du parapente (La)
  • Poésie du rail (La)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • L’Engagement humanitaire
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Temps du voyage (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • Facéties du stop (Les)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Esprit du geste (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Chant des voiles (Le)
  • Liberté du centaure (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Tentation du jardin (La)
  • Vie à la campagne (La)
  • Murmure des dunes (Le)
  • Goût de la politesse (Le)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Magie des grimoires (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • Simplicité du kayak (La)
  • Voyage immobile (Le)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Soif d’images (La)
  • Mémoire de la Terre (La)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Prodige de l’amitié (Le)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Religion du jazz (La)
  • Charme des musées (Le)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Sortilèges de l’opéra (Les)
  • Âme de la chanson (L’)
  • Sérénité de l’éveil (La)
  • Arcanes du métro (Les)
Couverture
Le moucheur et la rivière :

« Face au moucheur, la rivière se dévoile en des lacets jusqu’à l’horizon boisé de la vallée. Il se sent bien, assis là sur le bois échoué du vieil arbre. Soulagé de son gilet, de son épuisette et de sa gourde d’eau, il respire amplement. Il saisit sa blague à tabac, en sort du blond qu’il fourre dans le foyer de sa pipe. Il craque une allumette et brûle la pincée. Il s’étire au niveau des épaules et du dos et exhale des nuages de fumée quelque part sur la terre. L’eau coule sous ses pieds. Il se laisse guider par d’autres rythmes que les siens. Il lui semble à présent que la rivière coule en lui. Est-ce la perception de la beauté qui a changé le tempo ? Il ressent une autre temporalité que celle du monde de la ville. Il ressent le temps de la nature. Dans ce temps d’interaction, il éprouve du plaisir. Quel bien-être et quelle harmonie ! Il est en compagnie, en amitié avec ce qui lui est le plus proche, à savoir la gravière, le bois mort, le clapotis de l’eau, les arbres, les oiseaux. Ces derniers l’entourent et viennent le regarder. Inutile de se cacher, il n’est plus un étranger, il est parmi, il est avec…
Massé subtilement qu’il est par les courants, il n’y a plus guère d’étanchéité, ses frontières s’élargissent, certaines disparaissent, il se fond dans la réalité de la rivière. Il ne compte plus en secondes, en minutes, en heures, il ne pense même plus. Il mesure ou plutôt il éprouve en unité de présence la qualité de la relation entre la rivière et lui-même. Dans cette Grande Temporalité, il vit des noces, des épousailles élémentaires. Quelle reconquête du sensible dans cet extraordinaire échange ! Il inspire le dehors et le dehors l’inspire. Ils se respirent. Ils se remplissent de ce qu’ils sont. Tout simplement, il est la rivière et, dans le même temps, la rivière est lui. »
(p. 66-68)

La première canne (p. 20-21)
Un maître de pêche (p. 42-45)
Extrait court
© Transboréal : tous droits réservés, 2006-2024. Mentions légales.
Ce site, constamment enrichi par Émeric Fisset, développé par Pierre-Marie Aubertel,
a bénéficié du concours du Centre national du livre et du ministère de la Culture et de la Communication.