Collection « Sillages »

  • Treks au Népal
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture
Désert vivant :

« C’est bien à tort que l’on croit parfois que le Sahara constitue un univers figé depuis la dernière période humide, un monde où il n’y aurait finalement que le sable qui avancerait. Le Sahara est vivant, ses biotopes en perpétuelle adaptation et les découvertes dont il est le champ souvent majeures et novatrices. Aujourd’hui, nombreuses sont encore les hypothèses dans la tentative de compréhension de ce milieu extrême ; les questions sans réponse ou sans certitude scientifique sont toujours légion dans cet univers minéral. Dans bien des domaines, le Sahara apporte ses propres solutions aux problématiques qui relient le vivant à sa matrice, la Terre. Et si, à l’aube du XXIe siècle, les outils scientifiques sont plus performants et plus précis, ils soulèvent aussi plus de questions au sujet des interactions du vivant avec son écosystème ou de l’extrême adaptabilité des formes de vie dans l’évolution future de notre biosphère.
Mes méharées hauturières m’ont souvent conduit à traverser des territoires peu connus où se situent encore quelques rares zones inexplorées, offrant ainsi des données scientifiques privilégiées dans des écosystèmes vierges. Les prélèvements d’échantillons de sable, de sédiment et de roche ainsi que l’observation d’objets paléolithiques et néolithiques, de plantes et d’animaux permettent d’éclairer les connaissances actuelles en géologie, en préhistoire ou en biologie animale et végétale. Dans son ensemble, la géologie du Sahara est assez bien connue, mais les prélèvements, au cœur de certaines régions difficiles d’accès, font encore défaut quoiqu’ils soient indispensables pour confirmer ou infirmer les hypothèses scientifiques sur les aires de sédimentation paléolacustres, la modélisation des stratifications et des structures rocheuses, ou encore la glaciologie de l’ordovicien à l’ère primaire. En effet, il y a 450 millions d’années, le Sahara appartenait au supercontinent appelé Gondwana, se situait au pôle Sud et était entièrement couvert d’une calotte glaciaire (inlandsis) comparable à ce que nous connaissons aujourd’hui en Antarctique.
Les écosystèmes sahariens possèdent une faune et une flore exceptionnelles, mais encore peu étudiées et donc méconnues. Dans les régions extrêmement arides, l’observation de certaines plantes et la découverte de nouvelles espèces adaptées à cet environnement hostile intéressent les botanistes. En utilisant des symbioses, certains végétaux ont développé dans leurs biotopes des stratégies uniques et spécifiques d’acclimatation face à leur milieu défavorable. La plupart de ces associations symbiotiques ne sont toujours pas décryptées par les spécialistes et restent un mystère de l’évolution biologique.
Quelques espèces animales singulières ou endémiques à ces régions retirées n’ont été que rarement ou jamais observées dans leur environnement naturel. Dans un cadre de préservation et de protection de cette biodiversité fragile, les études éthologiques et biologiques in situ de ces animaux contribuent à une meilleure compréhension de leur comportement, de leur mode de reproduction, de leurs habitudes alimentaires et de leurs techniques de survie en milieu désertique.
Les différentes collectes de données et le repérage de sites paléolithiques ou néolithiques non répertoriés contribuent à renseigner les chercheurs sur les peuplements, les activités et les migrations de l’homme préhistorique aux différentes périodes humides qu’a connues le Sahara.
Par ailleurs, je participe modestement à quatre axes de recherche sur des thématiques particulières, mais directement reliées à ma démarche de progression en milieu hyperaride : la collecte de météorites, et plus particulièrement de chondrites carbonées ; la quête de micro-organismes extrémophiles dans des paléosols sédimentaires ; la psychologie dans le processus de déshydratation ; la physiologie du stress. »
(p. 51-53)

Dans la peau du chamelier (p. 21-22)
Les mineurs de Taoudenni (p. 174-175)
Extrait court
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