Collection « Sillages »

  • Treks au Népal
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture

Julie Montagard, www.toutpourlesfemmes.com, le 4 janvier 2012 :
« Elle est partie seule, Alice, non pas au pays des merveilles mais parcourir l’Asie centrale, avec une idée en tête : apprendre la cuisine. “Pas la cuisine gastronomique, le raffinement des plats ou leur savante présentation, précise-t-elle, mais la cuisine populaire, celle des marmites pour quinze personnes, celle qu’on fait mijoter durant des heures en papotant entre femmes, celle des fours en terre comme celle des plaques électriques.”
En fait, elle l’avoue dès le prologue de son livre, cette cuisine est un prétexte pour rencontrer des femmes. “Là-bas, on dit qu’elles sont soumises, battues ou violentées, qu’elles sont cantonnées chez elles, qu’elles se cachent à l’intérieur. Être une femme deviendra un atout pour les rencontrer. J’irai dans leurs cuisines, cet espace du foyer où elles sont reines, là où elles sont aux commandes et où les hommes ne pénètrent pas.” Un bon prétexte, aussi, pour nous donner à voir, chaque fois qu’elle le peut, la place que ces femmes occupent dans leurs sociétés respectives…
Alice Plane, de déserts en alpages, de métropoles en steppes et hauts plateaux, nous raconte comment elle réussit à pénétrer l’intimité des foyers (elle maîtrise la langue russe), parfois munie de recommandations, parfois grâce au hasard des rencontres faites dans un bus ou dans la rue. Mais en poursuivant sans relâche le même but : atteindre, à chaque fois, la cuisine et ses secrets.
Point d’orgue de cette balade au cœur de cultures séculaires, ce livre propose une trentaine de recettes garanties “dépaysantes”. »


Désiré Basile Djedje, Lien d’art Magazine n° 5, janvier 2012 :
« Il nous arrive de faire chemin ou souvenir avec les aventuriers des temps modernes par le biais de leurs récits. Dans son livre À l’auberge de l’Orient, un titre qui résonne telle une symphonie de conte, Alice Plane, jeune diplômée de l’Institut d’études politiques de Lille, nous en donne l’occasion à travers la préciosité du double regard. Le regard sur elle-même et le regard qu’elle porte avec ses lecteurs sur son aventure Elle nous entraîne avec innocence dans les steppes hypnotiques de l’Asie centrale, ces lieux où le temps passe avec une simplicité paysanne. De l’Azerbaïdjan au Kazakhstan, en passant par l’Iran, le Tadjikistan et le Kirghizstan, naviguant entre la nostalgie de là-bas et celle d’ici, elle restitue au fil des pages les heures d’écoute qui ont affûté sa curiosité. Au hasard des rencontres, elle pénètre dans les cuisines comme pour saisir l’âme féminine des peuples. Tout dans cet ouvrage est partage : du récit qui suscite attachement jusque l’intimité des foyers au cœur du réel quotidien. En sillonnant ces étendues, elle a su capter le patrimoine immatériel que constitue la cuisine de ces lointains. Partie seule sur les routes d’Asie centrale, elle en est revenue “multiple”, riche de récits couleur soufre de l’Orient éternel. (Dans les hautes herbes de la steppe, je ressens à nouveau l’appel du voyage)… Une fois parti, c’est pour toujours, on ne revient presque jamais, alors il te faut re-partir pour encore re-venir et nous donner à lire de nouveaux récits : “la route est tracée ; le destin se charge de t’y conduire.” »

Pierre Raffard, www.cafe-geo.net, le 28 septembre 2011 :
« “Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait” (Nicolas Bouvier, L’Usage du monde). À lire l’ouvrage d’Alice Plane, le voyageur suisse peut dormir sur ses deux oreilles, la relève semble assurée. Depuis la parution de ses textes des vocations sont nées, l’expérience géographique et littéraire individuelle fait désormais corps avec l’universel. Un nombre incalculable d’ersatz a depuis fait grossir les rayonnages des bibliothèques, alignant de plates expériences personnelles, additionnant les clichés culturels et littéraires mais oubliant trop souvent l’interrogation profonde de l’écriture de Bouvier : que signifie voyager ?
Alice Plane, elle, s’empare de cette question, bien décidée à ne pas la lâcher. Pourquoi partir six mois, seule, en Asie centrale, cet agrégat géographique de frontières tordues, cet ensemble régional mal connu mais porteur de tant d’images et de rêves, sans autre désir que partir, découvrir et échanger avec des hommes et des femmes que tout, ou presque, semble, de prime abord, différencier de nous ? Comment une jeune femme de 22 ans peut-elle entreprendre un tel voyage dans l’inconnu ?
Pour nous, lecteurs, le voyage est immobile mais ne perd rien de sa force d’évocation. Le style, agréable et concis, ne se regarde pas écrire et ne prend jamais le pas sur les événements rapportés. Peut-être parfois un peu trop romancés, ces carnets de voyage n’en gardent pas moins la force de l’exemple. Nous sommes à côté d’elle dans ce bus l’emmenant cahin-caha dans la ville tadjike de Murgab, subissant les secousses de la guimbarde sur les routes montagnardes défoncées. Nous aussi aidons les institutrices de Jalalabad à préparer le
sumalak kirghize et tentons de nous faire, comme elle, une place à côté des jeunes tourtereaux iraniens dans les fast-foods de Chiraz.
Dans cette quête des confins, la voyageuse s’est donné un fil rouge : apprendre “la cuisine populaire, celle des marmites pour quinze personnes, celle qu’on fait mijoter durant des heures en papotant entre femmes, celle des fours en terre comme celle des plaques électriques” (p. 12). Simple carnet des tribulations centrasiatiques d’un gourmet à la recherche d’exotisme gustatif ? Épigone contemporain d’un Pierre Loti ou d’un Théophile Gautier vantant benoîtement les charmes d’un Orient fantasmé ? Ne nous laissons pas abuser par le titre. Observatrice attentive et curieuse, Alice Plane évite ces écueils et renoue avec la tradition géographique et littéraire des voyageurs-écrivains, de Marco Polo à Nicolas Bouvier ou Sylvain Tesson. Manifeste géographique et culinaire du savoir voyager, l’ouvrage ne se réduit pas à une suite indigeste de recettes ou d’instantanés anecdotiques. Comme ses prédécesseurs, Alice Plane utilise l’écriture pour cerner le besoin d’ailleurs, le mouvement vers l’inconnu géographique : “L’intuition de la découverte, l’ouverture d’un lieu inaccessible, l’alerte des sens face à une culture radicalement nouvelle sont la révélation du voyage” (p. 64).
La satisfaction des papilles de la jeune femme n’est finalement pas le cœur de l’ouvrage. Exposer le but de son voyage, échanger des recettes avec les cuisinières, partager un plov ou toute autre spécialité culinaire, se reposer en sirotant un thé, l’alimentation et son évocation sont des artifices pour faciliter la rencontre, entamer la discussion et permettre la communication. À ce titre, les passages relatifs à la cuisine et à l’échange qu’elle facilite ne sont pas anecdotiques mais donnent à voir, en filigrane, la dimension géographique et sociale des pratiques alimentaires. Manger devient une expérience de l’espace et de l’autre, un moyen privilégié de compréhension d’un groupe humain, un élément pour saisir comment se perçoit celui-ci. L’alimentation définit en effet des espaces géographiques individualisés et appropriés, crée un ferment communautaire tout en permettant la communication. Le don de nourriture, l’invitation à manger, la confection partagée de recettes deviennent, pour Alice Plane, le médiateur à toute relation sociale avec les individus rencontrés. Au fil des pages, les pratiques alimentaires dessinent une géographie des lieux traversés, expressions tangibles de l’hétérogénéité spatiale de la région. Les étals abondants et colorés des commerçants azerbaïdjanais contrastent avec la pauvreté de l’
urumo tadjik, “simple pâte mal cuite baignant dans l’huile, servie avec un peu de beurre de yack pour ajouter encore à cette pitance une dose de graisse rance” (p. 167). Derrière une supposée unité culturelle, exacerbée sous la période soviétique, les disparités régionales abondent et ne cessent de s’affirmer dans cette création géographique récente qu’est l’espace centrasiatique [Pincent ; 2009]. Les assiettes de Téhéranais aisés, de bergers pamiris, d’agriculteurs kirghizes, d’éleveurs kazakhs ou de fonctionnaires tadjiks esquissent la mosaïque démographique et culturelle de ces régions anciennement perses, mongoles, turques ou soviétiques.
L’ouvrage d’Alice Plane nous réconcilie avec la littérature de voyage. Nulle fascination béate pour l’inconnu, aucun manichéisme démagogique, la jeune femme n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat. Donnant ses lettres de noblesse à l’alimentation comme objet de compréhension des sociétés, Alice Plane nous sert 350 pages que l’on dévore sans autre appétit que la découverte de l’inconnu. »


David Veldhuizen, davveld.over-blog.com, le 22 septembre 2011 :
« Alice Plane est une camarade de promotion de mes précédentes études ; nous étions même tous deux dans la petite équipe qui avait rédigé le discours des étudiants pour la cérémonie de remise des diplômes de l’école en 2006. À l’époque, elle préparait un voyage. J’avais vaguement retenu la zone géographique, vers l’est.
Au printemps dernier, ce voyage accompli depuis plusieurs années voit son récit publié. À l’auberge de l’Orient, Seule sur les routes d’Asie centrale est le deuxième ouvrage des éditions Transboréal que j’ai déposé dans ma pile “à lire” au début de l’été ; c’est le premier que j’ai lu. L’éditeur se spécialise dans le récit de voyage vers l’est, semble-t-il. Et prend soin du texte (dans ma fonte préférée, le Garamond), texte qu’il met joliment en pages et accompagne d’un cahier de photographies pour que les paysages évoqués ne soient pas trop tributaires de l’imagination probablement un peu ignare du lecteur. Seul le kitch de la photo de couverture dessert un peu l’ensemble.
Voilà pour les à-côtés. À l’auberge de l’Orient, c’est Alice qui part découvrir les merveilles de l’Asie centrale à travers la gastronomie. L’idée ? Aller à la rencontre des femmes (oui, évidemment…) dans leurs cuisines, recueillir des recettes (plusieurs dizaines figurent en annexe du livre, si on cherche des recettes exotiques, on est servi !), bref, à travers le geste universel de l’alimentation, toucher ce qui nous rapproche et ce qui nous différencie. Son itinéraire ? L’Azerbaïdjan, puis l’Iran, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Kazakhstan (une carte bienvenue permet de réviser sa géographie).
Un tel voyage, de plusieurs mois, avec un refus assumé des circuits touristiques, constitue une aventure difficilement transmissible (Alice évoque d’ailleurs ce problème au retour, à la fin de l’ouvrage). Si l’on peut imaginer des paysages décrits, se rejouer certaines rencontres narrées, il est plus compliqué de partager les états d’esprit de la voyageuse. Elle nous en fait part, justement, parce qu’ils comptent. Notamment en Iran, où les bonnes surprises semblent l’emporter sur les préjugés et les mauvaises expériences. À l’inverse, plus loin, au Kirghizistan en particulier, où son statut de jeune Européenne isolée la place dans des situations précaires voire dangereuses. L’enthousiasme et la peur altèrent différemment la saveur des mets, la convivialité des plats, le souvenir d’un repas.
À l’auberge de l’Orient, c’est la preuve que malgré cette planète-village qui rétrécit à une vitesse astronomique, de par les progrès des transports et des communications, mais aussi la mondialisation des cultures, malgré donc ces phénomènes, il reste de la place pour des voyages hors normes, des explorations pour des baroudeurs à la fois impressionnants d’audace et très proches par leurs émotions du commun des mortels, aux habitudes plus casanières. »


Sophie Hélouard, Elle, le 9 septembre 2011 :
« À l’instar d’Ella Maillart ou d’Alexandra David-Néel, Alice est une aventurière qui n’a pas froid aux yeux. Son dernier périple l’a menée pendant six mois en Asie centrale, à la découverte des traditions culinaires. “J’avais envie d’aller à la rencontre des femmes. Or, quel meilleur prétexte que la cuisine pour pénétrer dans l’intimité des foyers ?” La jeune femme a mis plusieurs mois à digérer son voyage. “Le temps de laisser décanter le vécu et mes émotions.” C’est désormais chose faite. Son premier livre, À l’auberge de l’Orient, récit de ses pérégrinations, vient de sortir en librairie. Alice a même pris le soin d’y glisser quelques recettes : plov, pakhlava ou encore poulet levenghi. »

Yves Charmont, Couleurs de Saint-Priest n° 222, juillet-août 2011 :
« C’est un récit de voyage, d’aventure, comme on aimait à le faire au temps des Lumières, avec sa lenteur, son regard curieux, ses descriptions fascinantes, ses étonnements ; avec la subjectivité d’un auteur à la rencontre de l’inconnu, pris dans le jeu incessant des références et du questionnement. Lire ce livre d’une jeune exploratrice “à l’ancienne”, c’est plonger soi-même dans cette Asie centrale méconnue, y faire connaissance, humer, toucher et se laisser envahir par une griserie désormais rare. Très belle réussite de la maison d’édition Transboréal qui sait comment quitter les rivages du tourisme consumériste pour nous offrir de beaux volumes sensibles et humains. »

Fabienne, www.maplanete.ch, le 4 juillet 2011 :
« Un très beau récit de voyage dans des pays pas faciles, pas touristiques, pas riches, pas glamour, mais dont les habitants sont des survivants au quotidien, forts, misérables, fragiles et touchants. »

Emmanuel Lamarle, Ultrafondus Magazine n° 81, juillet 2011 :
« Les voyages à pied permettent de côtoyer au plus près les populations des régions traversées ; Alice Plane l’a bien compris, elle qui a sillonné seule l’Asie centrale pendant six mois en 2007, avec comme idée de découvrir ses habitants, et en particulier les femmes.
C’est en pénétrant dans les cuisines de ces ménagères étrangères qu’Alice a pu créer un contact inédit, qu’elle partage au travers de cet ouvrage vraiment différent. Entre récit de voyage, recettes originales, rencontres fortes et péripéties, son livre simple est à la fois évasif, instructif, et incitatif. En postface, vous trouverez de plus une trentaine de recettes des pays qu’Alice a traversés : les tchak-tachak du Kazakhstan, les blinis de Russie, les beignets à la pomme de terre d’Ouzbékistan... Un livre coup de cœur, qui vous transporte en Orient et vous offre en prime toutes ses saveurs. »

Jérôme Gazeau, Ouest-France, le 5 juin 2011 :
« Avec ce premier livre, Alice Plane fait une entrée remarquable dans le club des étonnantes voyageuses. À 22 ans, la jeune fille a été assez culottée pour se déplacer seule, six mois, au cœur de l’Asie centrale, dans des pays aussi déconcertants que l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et l’Iran. Alice Plane prend prétexte d’étudier la cuisine de ces contrées pour se glisser dans les intérieurs, échanger avec les femmes, raconter des tranches de vie, des coutumes, des rites religieux, un contexte politique. Passionnant. »

Margaret, www.obiwi.fr, le 25 mai 2011 :
« En janvier 2007, Alice Plane, jeune femme fraîchement émoulue de l’Institut d’études politiques de Lille et de l’ESSEC, prend la décision audacieuse de réaliser son rêve, partir seule à travers l’Asie centrale : parcourir les routes de la soie. Non pas dans la perspective de mettre ses pas dans ceux des antiques caravanes, mais avec le projet de s’initier à la cuisine locale quotidienne, que les femmes préparent dans l’intimité de leur foyer.
Avant d’entreprendre la lecture de ce livre et pour mieux suivre le périple de l’auteur ainsi que les péripéties de son voyage, il est préférable de se pencher sur la carte qui précède le texte. Les noms des villes évoquent l’Orient des
Mille et Une Nuits et les oasis d’Asie centrale : Bakou, Téhéran, Tachkent… Mais cet Orient-là ne serait-il pas qu’une utopie occidentale ?
Aussitôt qu’elle a mis le pied sur les terres d’Asie centrale, l’auteur, qui a l’avantage de parler russe, a pris le parti de loger chez l’habitant et de se mêler aux femmes dans l’espace où elles règnent, la cuisine. “Être femme deviendra un atout”, écrit-elle dans son prologue. Ce sera surtout un alibi pour se faire héberger dans les familles et vivre ainsi au plus près des peuples qu’elle découvre. De relations en rencontre, de rendez-vous en hasards, Alice Plane évolue au plus intime des régions qu’elle traverse passant des milieux aisés d’Azerbaïdjan ou d’Iran aux plus pauvres du Pamir en Tadjikistan, là où une mère de famille ne dispose même pas de quoi confectionner la farce de l’
urumo (sorte de ravioli) qu’elle remplace par du beurre.
En réalité
À l’auberge de l’Orient nous entraîne aussi sur des lieux historiques (Persépolis), nous décrit les rivages de la Caspienne saccagés par l’exploitation du pétrole et la culture intensive du coton, les déserts d’Iran, les sommets arides, les alpages et les steppes que l’auteur traverse. La nostalgie d’une époque moins rude, au temps du collectivisme soviétique, transparaît. L’Iran des mollahs fait exception malgré le carcan religieux. Au fil des pages, l’intérêt pour la cuisine locale glisse vers la narration d’une aventure personnelle.
Quoi qu’il en soit, même si l’auteur s’écarte quelque peu de l’objectif affiché, son ouvrage reste passionnant à cause du regard neuf (elle n’a alors que 22 ans) et singulier qu’Alice Plane pose sur des peuples souvent méconnus en Europe. Les amateurs de cuisine exotique trouveront en fin d’ouvrage des recettes collectées ici et là, tout au long de ses pérégrinations :
plov lezghi, ach-e richta, bech barmak (“cinq doigts” en kazakh) ; au total vingt-huit recettes très originales ! Au passage, nous apprenons que “gâteau” vient de l’azéri gat qui signifie : couche de pâte de farine. »

Christel Mouchard, christelmouchard.blogspot.com, le 18 mai 2011 :
« Ma dernière découverte : Alice Plane. Aventurière et gastronome, elle a sillonné seule l’Asie centrale avec une idée en tête : en découvrir les habitants, particulièrement les femmes, par le prisme de leurs traditions culinaires. Du voyage et de l’aventure au féminin, donc, mais aussi de bons petits plats à faire chez soi. »

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