Collection « Sillages »

  • Treks au Népal
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture
Effervescence estivale :

« L’été. Ce mot, dans les hautes latitudes, illustre un temps trop court où tout est permis. C’est le temps des folies. Je n’ai posé le pied en Antarctique que depuis quelques heures que, déjà, je suis saisie par cette impression d’urgence qui flotte dans l’air, cette multitude d’actions à effectuer très vite avant que, de nouveau, le froid et la pénombre ne viennent enrayer les gestes. La fièvre semble surprendre tous les vivants et se communique à la vitesse d’un courant électrique. L’été austral n’est pourtant pas, entendons-nous, un été en maillot de bain ! Il y a encore de belles chutes de neige, quelques tempêtes et, parfois même, le mercure revisite les négatifs. Mais cela reste rare sur le littoral. Aucune nuit ne refroidit plus le sol, les crépuscules orange rejoignent les aubes roses. Dès le matin, la lumière aveugle, l’eau miroite dans toutes les directions, la glace n’est plus que ruissellement, la vie frétille et se révèle. Des odeurs insoupçonnées éclosent depuis le sol, la mer, les bâtiments, les êtres. Des nourritures fraîches surgissent des conteneurs, des colis, des œufs de l’avifaune cachée dans les rochers. Il n’est pas un recoin qui ne soit colonisé par les oiseaux. Tous les sens sont en ébullition et je m’étonne de découvrir, à la place du grand désert que j’attendais, une oasis de vie et de sollicitations sensitives. Le tourbillon estival est déjà bien entamé et il n’est pas aisé pour les nouveaux arrivants de sauter à bord du train en marche. L’image de l’Antarctique poétique et silencieux s’est évaporée pour faire place à ce qui me paraît, il faut bien l’avouer, un camp de vacances. Il y a du monde à DDU. Beaucoup trop de monde. Presque cent personnes, quelque cent mille manchots et des milliers de pétrels cohabitent maladroitement sur un rocher de 900 mètres de long par 500 de large et, cela, pour plus d’un mois encore ! Ce serait mentir que d’affirmer que je ne me sens pas désorientée, voire bousculée, mais le paysage envoûtant chuchote que l’effort en vaut la chandelle. »
(p. 45-46)

La valse des décors (p. 78-81)
L’hiver, une montagne à gravir (p. 137-140)
Le cycle de la vie (p. 172-176)
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