Collection « Petite philosophie du voyage »

  • Défis de la course (Les)
  • Écho des bistrots (L’)
  • Quête du naturaliste (La)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Vertiges de la forêt (Les)
  • Voyage en famille (Le)
  • Tao du vélo (Le)
  • Parfum des îles (Le)
  • Appel de la route (L’)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Euphorie des cimes (L’)
  • Malices du fil (Les)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Force du silence (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • Frénésie du windsurf (La)
  • Prouesses de l’apnée (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Fureur de survivre (La)
  • Art de la trace (L’)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • Légèreté du parapente (La)
  • Poésie du rail (La)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • L’Engagement humanitaire
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Temps du voyage (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • Facéties du stop (Les)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Esprit du geste (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Chant des voiles (Le)
  • Liberté du centaure (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Tentation du jardin (La)
  • Vie à la campagne (La)
  • Murmure des dunes (Le)
  • Goût de la politesse (Le)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Magie des grimoires (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • Simplicité du kayak (La)
  • Voyage immobile (Le)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Soif d’images (La)
  • Mémoire de la Terre (La)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Prodige de l’amitié (Le)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Religion du jazz (La)
  • Charme des musées (Le)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Sortilèges de l’opéra (Les)
  • Âme de la chanson (L’)
  • Sérénité de l’éveil (La)
  • Arcanes du métro (Les)
Couverture

Suzanne Monnot, www.amazon.fr, le 24 août 2017 :
« Petit opuscule très intéressant. Le lecteur a l’impression d’entrer dans la peau du chercheur et de suivre ses pérégrinations. Passionnant. »

Cacha, www.babelio.com, le 20 novembre 2015 :
« À recommander à tous les amoureux des livres et de la recherche historique. L’auteur, universitaire, chercheur en sciences et en magie médiévales, nous livre ses réflexions sur les différentes bibliothèques qu’il a fréquentées.
J’apprécie vraiment beaucoup cette collection qui m’aide à réfléchir et me fait voyager. »


Anne-Claire Tessier, leslivresdegeorgesandetmoi.wordpress.com, le 6 avril 2012 :
« Nicolas Weill-Parot, historien, nous emmène dans les plus belles bibliothèques européennes à la recherche de vieux manuscrits. Il nous raconte le parcours d’un historien chercheur depuis le choix de son sujet d’étude jusqu’à la découverte de vieux manuscrits lui permettant d’enrichir sa recherche. Nous le suivons avec passion dans les méandres labyrinthiques des bibliothèques d’étude : la BNF de Paris, la Cambridge University Library, la bibliothèque du Wellcome Institute mais aussi, ou encore, la Bibliothèque vaticane, gardée par un véritable cerbère.
Les pérégrinations de l’auteur m’ont rappelé de doux souvenirs, et certaines phrases ont résonné très fortement en moi. Il m’a presque donné envie de reprendre ma thèse… J’ai dit presque ! Car Nicolas Weill-Parot n’est pas toujours tendre avec les bibliothécaires ou les gardiens de ces hauts lieux : le regard suspicieux, la mine patibulaire ou presque, mais aussi les regards noirs des voisins qui ne supportent pas même le clic-clac des touches pressées de l’ordinateur. Il se concentre essentiellement sur les salles de lecture réservées aux chercheurs, et décrit très bien la désillusion des primo-chercheurs qui, pensant recueillir un manuscrit, se retrouvent avec une petite boîte renfermant un microfilm. À travers les pages de son livre, l’auteur explique très bien ce monde à part, cette bulle dans laquelle nous pénétrons quand nous travaillons dans une salle d’étude. Il m’est bien difficile de parler de ce livre sans avoir envie de recopier les multiples passages que j’ai soulignés au fil de ma lecture, tant les réflexions sonnent justes et portent à discussion. Il nous donne envie de visiter et de nous perdre dans ces lieux qui renferment tant de trésors et sont tellement chargés d’histoire et de culture. Le tout est parsemé d’anecdotes souvent drôles qui rendent la lecture très vivante et réjouissante. À découvrir donc, comme les autres ouvrages publiés dans cette collection. »


Julie Proust Tanguy, www.delitteris.com, le 30 mars 2012 :
« Cet historien, spécialiste de la science et de la magie médiévales, nous entraîne dans un univers de grimoires, de livres perdus, de manuscrits interdits, de notes à déchiffrer. Il décrit avec humour ses difficultés à cerner un sujet universitaire, ses tribulations ésotériques au cœur de la Bibliothèque vaticane, son parcours initiatique au sein d’autres salles de lecture aux réglementations mystiques (British Library, Bodleian…), ses rencontres avec d’autres chercheurs-enquêteurs aux profils romanesques et son émotion à toucher du bout du doigt l’histoire à travers le papier. Un beau moment d’érudition et de passion, doublé d’une belle défense des humanités, essentielles en ces temps de mépris culturel. »

Minou, minoualu.blogspot.com, le 28 août 2011 :
« Je me souvenais avoir apprécié ce petit livre la première fois que je l’avais lu, mais j’étais loin de me douter que ce serait un tel émerveillement de le relire : c’était comme la caresse du bout des doigts d’un chercheur sur un manuscrit. Outre l’écriture fine et agréable de Nicolas Weill-Parot, je crois que j’ai surtout été touchée par les thèmes abordés dans lesquels je me suis retrouvée.
En tant qu’étudiante en lettres, les questions de “l’utilité” de mes études ou de mes travaux, évoquées par l’auteur, historien, au début et à la fin de ce témoignage, ne me sont pas inconnues. Les réponses que lui-même y apporte ont donc facilement trouvé une résonance en moi, de même que son récit du parcours d’un chercheur. Parlant de son expérience particulière, il sait néanmoins prendre de la distance pour que chaque étudiant ou chercheur puisse se retrouver dans ce récit, dans ses sensations. De plus, son récit est parsemé de petites touches d’humour, notamment dans les anecdotes à propos des règles des bibliothèques où il a eu la chance de pouvoir consulter des manuscrits. Cela allège le récit et m’a amusée.
Enfin, c’est avant tout mon âme de lectrice qui a été touchée à la relecture de ce témoignage d’un historien, mais aussi d’un lecteur. S’il n’évoque que des manuscrits et des grimoires, ce qui ne me correspond pas forcément, je me suis malgré tout retrouvée dans ses sensations à l’ouverture d’un livre longtemps cherché ou lorsqu’il pénètre dans une bibliothèque, lieu magique pour moi. »


Mythrandir, forum.terresceltes.net, le 16 février 2011 :
« Mention spéciale à La Magie des grimoires de Nicolas Weill-Parot qui, par ses nombreuses anecdotes, arrive à nous faire partager sa passion de la codicologie sans tomber dans un cours complexe et ampoulé. Superbe ! »

Delphine, delphinesbooks.wordpress.com, le 27 août 2010 :
« Une superbe découverte. Un livre profondément humaniste à conseiller à tous ceux qui aiment les bibliothèques, les sciences humaines, l’histoire. En peu de mots (le livre fait moins de cent pages), l’auteur nous parle de son métier de chercheur passionné, il nous fait voyager à travers les plus belles bibliothèques et nous en livre certains secrets et pièges. Il nous parle ainsi de lieux chargés d’histoire : la Bodleain Library of Oxford, la bibliothèque apostolique vaticane, la British Library… autant de lieux évocateurs et qui ne peuvent que faire rêver les amateurs de livres anciens. Il nous raconte aussi l’émotion ressentie face à la lecture d’un manuscrit et ce lien qui unit les chercheurs. Mais ce livre va bien au-delà de cela, il nous amène à voir l’importance du lien au passé, de la conservation des documents. C’est ainsi un plaidoyer pour la recherche, en danger. »

Virginie Lérot, Religions & histoire n° 33, juillet-août 2010 :
« “Comment ne pas percevoir la nécessité primordiale des recherches dans ce qu’on nomme les humanités ?” La fin de ce petit volume charmant dont le format est idéal pour en faire le compagnon d’un voyage sonne comme un cri d’alarme en ces temps où seuls l’utile et le rentable trouvent grâce aux yeux des dirigeants et d’une large partie de la population. Ce qui se présentait comme une très aimable promenade dans les bibliothèques européennes se termine en une intelligente démonstration de la valeur des études et recherches en sciences humaines, sans lesquelles il n’est de culture, d’humanité, d’avenir. Pour le reste, le texte bien écrit, tour à tour conte drolatique, guide touristique et recueil de souvenirs, entraîne le lecteur dans cet univers particulier de la recherche sur les manuscrits et livres rares du passé. Ceux qui l’ont connue en éprouveront un pincement de nostalgie, les autres découvriront une passion réelle et méconnue dont la valeur ne devrait jamais être méprisée. »

Petrus, www.petrus-blog.com, le 11 juillet 2010 :
« Ceux qui pensent que la recherche universitaire ou historique est quelque chose d’ennuyeux et d’insipide gagneraient à parcourir les pages de ce petit opuscule. En effet, Nicolas Weill-Parot, maître de conférences en histoire médiévale à Paris 8 et spécialiste de la magie au Moyen Âge, y décrit les tours et détours que doit accomplir le chercheur pour accéder au savoir contenu dans les bibliothèques.
Du rituel raffiné et un rien ésotérique de la célèbre bibliothèque pontificale du Vatican où l’on entre que sur recommandation en passant par l’organisation ultramoderne de la Bibliothèque de France et jusqu’aux trésors contenus dans d’obscures petites bibliothèques de village, Nicolas-Weill Parot nous décrit avec force anecdotes les rituels de passage, les protocoles d’inscription et autres tests qui guettent l’érudit à l’entrée de ces imposants édifices.
Puis, une fois sur place, le parcours du combattant qui attend notre étudiant pour atteindre l’ouvrage convoité : consultation des catalogues qui tiennent parfois encore plus du grimoire médiéval rédigé par un docte copiste d’une écriture qui autrefois devait être soignée et lisible mais que le temps a presque effacé au point de la rendre quasi invisible, manipulation de logiciels de recherche spécialisés dont personne ne sait au juste comment ils fonctionnent…
Au fil des 96 pages de cet opuscule, l’historien perd un peu de sa poussiéreuse image de Sorbonnard barbichu pour revêtir les oripeaux d’un Indiana Jones à la recherche d’un trésor enfoui.
À lire par tous les amoureux des livres… et des bibliothèques ! »


Jacqueline Diot, Études n° 4126, juin 2010 :
« Ce petit livre ajoute une voix discrète au concert des nombreux ouvrages qui explorent à la façon des guides de voyage le monde des livres et des bibliothèques comme autant de territoires menacés. Les travaux de l’auteur, spécialistes des sciences et de la magie médiévales, l’ont conduit à fréquenter les hauts lieux de la conservation du patrimoine écrit ; il y a glané quelques us et coutumes insolites et de pittoresques portraits de bibliothécaires et de lecteurs. Il nous fait découvrir cet espace-temps propre aux chercheurs penchés sur leurs grimoires, sensibles à la présence du copiste derrière l’écriture, à la chaîne des lecteurs qui se sont succédé, à tous ces “autres” présents malgré l’éloignement des siècles. S’interrogeant sur les motivations qui l’ont poussé à entreprendre une carrière de médiéviste, il s’inquiète de la place laissée aux humanités dans un monde où toutes les activités doivent avoir une valeur marchande. “Aurions-nous donc subitement cessé d’être humains au point que les humanités nous apparaissent comme des vieilleries ‘ornementales’ sans doute ‘formidables’, mais dont on ‘ne voit vraiment pas pourquoi’ il faudrait y consacrer du temps et de l’argent ?” Cette interrogation vaut aussi pour la place du livre et des bibliothèques dans notre société. Numérisation, monde virtuel, connexion Internet, e-book ; l’exercice de la pensée et de sa transmission doit faire le grand saut du papier au numérique : qu’en sera-t-il, qu’en est-il déjà de nos pratiques d’écriture et de lecture ? »

L’Archicube n° 8, mai 2010 :
« L’auteur nous invite à travers ses pérégrinations dans l’atmosphère feutrée de prestigieuses bibliothèques, de la Vaticane et la Bodleian d’Oxford à la BnF, à découvrir les heurs et malheurs d’un jeune chercheur en quête de grimoires. Il évoque les difficultés et les embûches parfois rencontrées pour consulter certains codices mais aussi ses émotions au contact d’antiques parchemins ou, plus sensuels, de vieux vélins. Dans ce parcours initiatique, notre historien apparaît comme marin voguant “dans des océans jusqu’alors insoupçonnés” ou comme un pionnier défrichant quelque contrée inexplorée dans un voyage incertain au sein de la pensée humaine et du savoir. »

Marie-Paule Caire, www.parutions.com, le 27 janvier 2010 :
« On savourera cette “Petite flânerie dans le secret des bibliothèques”. Le chercheur est aussi un aventurier qui doit affronter des cerbères : celui de la Bibliothèque vaticane paraît géant en la matière mais les conservateurs ne sont pas toujours souriants ; horaires fantaisistes et formalités administratives multiples, quelle que soit la bibliothèque ; et toutes sont différentes entre elles ; les déceptions, le découragement… Et que dire des autres chercheurs excédés par le moindre mouvement de leur voisin, eux qui, pour autant, ne sont pas avares de soupirs et autres bruits minuscules qui retentissent dans le silence des salles studieuses ? Des chercheurs parfois peu délicats comme celui qui dérobe la trouvaille d’une jeune Autrichienne pour l’éditer avant elle… Armé de son crayon à papier, et aujourd’hui d’un ordinateur qui a parfois du mal à trouver sa place dans un espace étroit, le chercheur saura faire face, déjouer tous les pièges, pour enfin se plonger – lorsqu’il n’existe pas de microfilm – dans l’objet attendu : le manuscrit ! Le temps est aboli, et remontent doucement à travers les siècles les ombres silencieuses des auteurs et lecteurs précédents. La “magie du grimoire” joue pleinement.
Mais le centre du récit, ce sont les lieux, lieux magiques, à la fois impressionnants et réconfortants dans le calme des bois cirés et des lumières tamisées : bibliothèque bodléienne à Oxford, Lambeth Palace, British Library à Londres ou ancienne Bibliothèque nationale rue de Richelieu à Paris, qui a conservé le département des manuscrits tandis que les imprimés étaient exilés à Tolbiac. Lieux froids dans les nouveaux locaux de la British près de la gare Saint-Pancras et que dire de la Bibliothèque François-Mitterrand… Nicolas Weill-Parot est plutôt indulgent à l’égard ce lieu glacial conçu par un architecte enthousiasmé par son “concept” !
Si leur voyage s’effectue dans le temps, mais aussi d’une bibliothèque à l’autre à travers l’Europe (manquent d’ailleurs ici les somptueuses bibliothèques américaines, faute d’avoir des fonds manuscrits suffisants dans le domaine qui l’intéresse), Nicolas Weill-Parot sait nous faire partager le plaisir du chercheur : “cette quête n’a pas de fin parce qu’elle est la fin”. Son texte amusera les historiens qui ont fréquenté les mêmes lieux, sont passés par les mêmes attentes et ont éprouvé des impressions comparables ; il peut intéresser au-delà de ce milieu restreint tout lecteur toujours avide de pénétrer dans une bibliothèque ! À ranger avec d’autres auteurs : A. Manguel, E. Batur, dans cette histoire infinie des livres, de leur lecture, de leur conservation…
Un tout petit ouvrage (89 pages) en petit format, avec une maquette très élégante, qui donne aussi envie d’aller voir les autres titres de la collection. »


Caroline, 5emedecouverture.wordpress.com, le 13 décembre 2009 :
« Le titre n’est pas ce qui caractérise le mieux ce texte. Il vaut mieux s’attarder sur le sous-titre : Petite flânerie dans le secret des bibliothèques. Se basant sur son expérience d’universitaire, Nicolas Weill-Parot nous emmène dans les bibliothèques européennes pour nous faire découvrir leurs secrets (le rituel avant d’arriver jusqu’au livre tant désiré ; plutôt que le livre, c’est le microfilm qu’on peut consulter…). Malgré le décalage avec mes espérances (je pensais qu’il serait surtout question de grimoires du Moyen Âge), ce fut une balade très intéressante pour moi qui n’aie jamais eu l’occasion de pénétrer dans l’un de ces antres du savoir ! À cela s’ajoute une réflexion sur la recherche que j’ai trouvée très intéressante. Et pour moi qui ne suis pas forcément fan des textes non romanesques, j’ai été comblée par la taille plus que raisonnable de ce livre, qui fait moins de 100 pages en petit format ! Je pense que je me laisserai sûrement tenter par un autre ouvrage de la collection “Petite philosophie du voyage” très bientôt. »

Cécile, cecile.ch-baudry.com, décembre 2009 :
« Plutôt que de littérature française, ce petit livre est l’essai d’un historien spécialisé en histoire médiévale sur son métier. Il nous parle tout d’abord de la difficulté de trouver un sujet parce que, comme il le dit si bien, le Moyen Âge correspond à une période de mille ans (il y a donc beaucoup de matière), qu’il y a encore des choses à trouver sur le sujet (et oui n’en déplaise à certains) mais qu’il ne faut pas tomber sur un sujet en train d’être traité.
Une fois cette difficulté vaincue, il faut passer à l’étape de la recherche de documents. On aborde donc le cœur de ce livre sous-titré “Petite flânerie dans le secret des bibliothèques”. Il ne parle ici que de ses flâneries en tant que chercheur (et pas en temps que lecteur lambda comme nous pourrions l’être). Il rentre dans les plus prestigieuses bibliothèques, nous raconte ses difficultés pour se repérer, et même parfois pour s’inscrire… C’est la partie magique du livre parce qu’on l’accompagne dans ces lieux (personnellement, cela m’a fait rêver même si c’est le cas à chaque fois que l’on me parle d’un livre). Cela m’a un peu rappelé quand j’ai fait de la généalogie avec ma mère.
Dans la dernière partie, c’est le chercheur qui parle pour prendre la défense de l’étude des “humanités”. Dans ces temps où il faut être rentable et utile à très court terme, l’auteur termine son livre par un plaidoyer que plus d’un devrait lire. En voilà, une petite partie : “La question de ‘l’utilité’ des recherches dans le champ des humanités procède d’une méprise comparable. Si la plupart des métiers tirent leur fierté d’une utilité pratique qui fait d’eux des moyens, des instruments, l’étude des humanités ne saurait se prévaloir de ce genre d’utilité qu’au prix de regrettables contorsions, comme ces rattachements farfelus à quelque actualité brûlante ou à on ne sait quelle ‘utilité sociale’ que proclament certains chercheurs naïfs, craintifs, hypocrites ou opportunistes peut-être – imprudents certainement ; ils ancrent par là même ceux qui exercent le pouvoir avec morgue dans la conviction que leur question est pertinente, alors qu’il faudrait leur mettre le nez dans leur propre ignorance. Les humanités ne peuvent se plier à cette exigence d’instrumentalité, parce qu’elles participent elles-mêmes de la finalité humaine ; elles sont ce pour quoi les hommes vivent, deviennent, s’illustrent et sont ce qu’ils sont.”
Et pour terminer l’extrait qui ne parle qu’à moi (sûrement à d’autres quand même), je ne résiste pas : “La recherche est une aventure dont il est impossible de fixer le point d’arrivée avant de s’y être engagé pleinement. Qu’une vague idée lui serve de départ ou que ce soit une source précise, le bon chercheur est celui qui entreprend un voyage incertain. La destination qu’il s’était fixée est souvent bien éloignée de la terre où ses pas le conduiront. Il doit quitter le dernier hameau connu. D’abord l’allée est large, toujours entretenue ; il y croise encore quelques promeneurs attardés. L’allée fait place à un chemin, puis à un sentier envahi de broussailles, qui finit par se perdre dans une forêt épaisse. Le soir tombe. Lorsqu’il n’y aura plus personne à qui demander sa route, c’est là, dans une solitude aussi angoissante qu’exaltante, que se jouera l’épreuve de son initiation : soit il rebroussera chemin, soit il s’égarera, soit il saura atteindre cette clairière insoupçonnée, ce village oublié, ce palais secret qui l’attendait quelque part au-delà des confins du monde connu.” »

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