Nicolas Descave

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Au terme du chemin – Fisterra (Espagne).
Année 2023
© Nicolas Descave
Bûcheron et botaniste. A marché jusqu’à Compostelle.

Convolvulus, la caresse du vide – Saint-Jean-Pied-de-Port ~ O Cebreiro :


« La chose la plus précieuse est peut-être le regard de l’enfant, on le perd rapidement. Si l’on n’y prend pas garde, on peut marcher dessus, le fissurer, le recouvrir de couches opaques, le casser et oublier de le réparer. À un moment, il y a quelques années, il m’a fallu une pause pour ne plus voir que des noms latins autour de moi, et entrer de nouveau dans la fleur avec l’innocence de l’enfant qu’on reste. Je passe mon temps et mon argent à chercher les plantes rares et endémiques de France, des beautés exceptionnelles, mais reste toujours ému devant une véronique, et le moindre pâturin me fait tomber à terre. Ce qui est commun ici est ce qui représente le dépaysement de l’étranger, ce qui ouvre les yeux des bébés. Les principales révélations de la vie sont portées par les êtres les plus banals qui soient, et qui ne le sont pas. Les choses courantes sont les miracles les plus importants, des pompons à saisir à chaque fois qu’ils passent. Un jeu d’enfant. »


Extrait de :

Le Chemin des plantes
(p. 128, Transboréal, « Nature nomade Â», 2025, rééd. 2025)

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