Collection « Petite philosophie du voyage »

  • Défis de la course (Les)
  • Écho des bistrots (L’)
  • Quête du naturaliste (La)
  • Instinct de la glisse (L’)
  • Vertiges de la forêt (Les)
  • Voyage en famille (Le)
  • Tao du vélo (Le)
  • Parfum des îles (Le)
  • Appel de la route (L’)
  • Bonheurs de l’aquarelle (Les)
  • Euphorie des cimes (L’)
  • Malices du fil (Les)
  • Ivresse de la marche (L’)
  • Force du silence (La)
  • Secret des pierres (Le)
  • Frénésie du windsurf (La)
  • Prouesses de l’apnée (Les)
  • Vie en cabane (La)
  • Fureur de survivre (La)
  • Art de la trace (L’)
  • Voyage dans l’espace (Le)
  • Ronde des phares (La)
  • Frisson de la moto (Le)
  • Légèreté du parapente (La)
  • Poésie du rail (La)
  • Hymne aux oiseaux (L’)
  • L’Engagement humanitaire
  • Grâce de l’escalade (La)
  • Temps du voyage (Le)
  • Vertu des steppes (La)
  • Facéties du stop (Les)
  • Cantique de l’ours (Le)
  • Esprit du geste (L’)
  • Écriture de l’ailleurs (L’)
  • Rythme de l’âne (Le)
  • Chant des voiles (Le)
  • Liberté du centaure (La)
  • Tour du monde (Le)
  • Fièvre des volcans (La)
  • Extase du plongeur (L’)
  • Tentation du jardin (La)
  • Vie à la campagne (La)
  • Murmure des dunes (Le)
  • Goût de la politesse (Le)
  • Caresse de l’onde (La)
  • Magie des grimoires (La)
  • Audaces du tango (Les)
  • Simplicité du kayak (La)
  • Voyage immobile (Le)
  • Attrait des gouffres (L’)
  • Soif d’images (La)
  • Mémoire de la Terre (La)
  • Enchantement de la rivière (L’)
  • Prodige de l’amitié (Le)
  • Promesse de l’envol (La)
  • Mystères du vin (Les)
  • Religion du jazz (La)
  • Charme des musées (Le)
  • Triomphe du saltimbanque (Le)
  • Sortilèges de l’opéra (Les)
  • Âme de la chanson (L’)
  • Sérénité de l’éveil (La)
  • Arcanes du métro (Les)
Couverture
La fin de l’exotisme :

« Je garde toujours cette anecdote en réserve : je voyageais pour la troisième fois au cœur des Andes, sans trop bien savoir ce qui m’attirait dans cette région du monde. J’y revenais encore et toujours avec, à chaque fois, le besoin de conserver intactes les clés de l’enchantement. Un jour, je parlais à une couturière, formatrice dans une ONG de fabrication artisanale de poupées. Tout, le décor de maisons en briques et en torchis, la nature rude des 4 000 mètres d’altitude, la tenue traditionnelle de cette femme et l’atmosphère du lieu, contribuait à me faire croire à une scène “authentique”, quête futile et dépassée s’il en est. Quand elle sortit de sa poche, sous mon regard médusé, son téléphone mobile de dernière génération pour répondre à son fils exilé dans le sud de la France, je n’en menais pas large avec mon illusion d’exotisme ! Puis elle me confia qu’elle allait regarder, le soir même, un jeu télévisé au concept exporté sur tous les écrans de la planète. Je pris à cet instant conscience que tous ces départs répétés dans les mêmes lieux de la Cordillère, loin d’être une quête répétitive à la recherche d’un dépaysement non satisfait, me permettaient surtout de construire ma liberté. Du déracinement, je souhaitais aller vers l’enracinement. Du dépaysement, qui n’existait plus à force de retours sur ces mêmes lieux, je touchais à l’“empaysement”. Alors que j’écrivais à un ami resté en France, quelques jours plus tôt, que je me sentais parfois “interdit de voyage” pour ne plus réussir à croire à l’enchantement de l’exotisme andin, je me rendais compte que mes départs n’étaient plus, et depuis longtemps, autre chose qu’un chemin personnel à construire. »
(p. 55-56)

Le chant du départ (p. 32-34)
Vivre à l’étranger (p. 62-66)
Extrait court
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