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Les Inuit des îles Belcher, en baie d’Hudson
par
le jeudi 9 février 2006 à 20 heures 30


C’est en juin 1922 que la projection à New York de Nanook of the North fit naître une véritable mode du froid. Apparaissent alors les chocolats glacés Nanouk en Allemagne et en Europe centrale, les esquimaux en France et les eskimopie en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. À l’origine de cet engouement, le documentaire scénarisé d’un jeune cinéaste irlandais de 25 ans, Robert Flaherty, qui vécut aux îles Belcher, qu’il avait d’ailleurs contribué à cartographier. Si le personnage de Nanook est passé à la postérité, l’archipel qui doit son nom à Edward Belcher, explorateur anglais du XIXe siècle, et son île principale à laquelle Flaherty a donné le sien ont bel et bien sombré dans l’oubli.
Ces îles au nombre de six, qui « culminent » à 115 mètres et couvrent 13 000 km2, sont les plus méridionales du Nunavut – « notre terre » en inuktitut –, qui couvre une superficie de 1 994 000 km2 avec une densité de population (à 85 % inuit) d’environ un habitant au km2 et qui, anciennement partie des Territoires du Nord-Ouest, a obtenu en avril 1999 le statut de territoire canadien autonome. Les îles Belcher se situent dans la partie méridionale de la baie d’Hudson, par 56°, au nord de la baie James. Leur population isolée, de quelque 700 âmes, est à 95 % inuit ; elle vit de la pêche, de la chasse et de la collecte du duvet d’eider, ainsi que de la sculpture de la fameuse argilite de Sanikiluaq, au grain incomparablement fin.


Originaire de Montpellier, Pierre-Marie Hubert vit à Caen. Il s’est souvenu de la vie au grand air qu’il avait connue aux scouts et de la pêche à la truite en Lozère quand, en 1989, il est monté en Norvège jusqu’au cap Nord. Depuis lors, il a enchaîné, année après année, la visite du Septentrion, que ce soit l’Écosse, l’Irlande, l’Islande et le sud du Groenland, ou l’Alaska, la Mongolie et le Spitzberg. Passionné par la vidéo, dont il a suivi toute l’évolution du 8 mm au HDV, il entreprend de réaliser un film à chacune de ses expéditions. Il est ainsi l’auteur de : Le Damier du pôle (1999), Les Griffes de Katmai (2000) et La Mère des Mongols (2001). Trois autres, sur la Finlande, Madagascar et la Bolivie, sont en cours de montage dans le cadre de Nature Eau Scope, l’association de voyageurs passionnés de nature qu’il a créée avec ses fidèles amis pour promouvoir son travail documentaire.



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DVD de l’intervenante en rapport avec cette conférence :
Canada-Nunavut, Les îles des chasseurs de pierre


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