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En descendant du camp de base de l’Everest – Tibet (Chine)
Année 2014
© Ralph Müller
Cyclotouriste ayant notamment réalisé un tour du monde à bicyclette de sept années.

Absurdistan :


« Voyager à vélo permet de percevoir intimement les terres traversées, d’absorber les petits riens et d’accueillir des confidences sans contrainte ni effraction. De ressentir à pleins poumons les soubresauts du monde, son temps fragile, pour tenter de comprendre la réalité avec instinct et sans complaisance. Je ne connais pas plus honnête qu’une bicyclette pour découvrir un territoire, sillonner cette île entre les lignes de ses paumes ouvertes. Cœur, tête, chance, vie, destin, tout est inscrit dans ses contours et son relief. Luttant contre le vent de face, Cuba se déploie, insaisissable et morcelée. À chaque coup de pédale monte de la terre le chant de mes roues. Je crayonne l’asphalte, remonte le cours de l’histoire, réinvente le monde. Comme dit le proverbe, El alma va a caballo, “L’âme voyage à cheval”, en référence à Don Quichotte.
Par intuition, je sais que le voyage invite aux rencontres oniriques, stimule la sérendipité et que, comme l’affirme Daniel Behrman, “la bicyclette est un outil de révolution aussi puissant que la presse d’imprimerie qui a fait choir les rois au temps jadis”. À chaque tour de roue, je suis la révolution. Fidel qu’à ma bicyclette. »


Extrait de :

Confidences cubaines
(p. 17, Transboréal, « Voyage en poche », 2015, 3e éd. 2022)

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