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Méharée dans le massif dunaire de Ouarâne – Nord-Est (Mauritanie)
Année 2007
© Witold Kubek/France 5
Saharien, spécialiste de la survie en milieu hyperaride.

À mi-parcours :


« Au quatorzième jour d’expérimentation, alors que je suis toujours à 2 litres par vingt-quatre heures, je commence à ressentir certains effets de déshydratation avancée. La différence est en réalité brutale par rapport aux jours précédents, ma stabilité a basculé, mais je ne pense pas souffrir de la soif. Je commence à créer une dette hydrique envers mon organisme, dette qui se traduit par de fréquentes pertes d’équilibre dans le cadre d’efforts moyens, et une température interne qui avoisine 39 °C le jour durant. Je commence également à souffrir d’une torpeur permanente avec une fatigue omniprésente que ne rattrape plus le sommeil. Je me sens aussi plus lent pour tout, qu’il s’agisse des déplacements ou des contraintes physiques, de la réflexion constructive ou de l’exercice de mémorisation. Je n’arrive plus à me concentrer suffisamment longtemps pour maintenir mon attention. J’entre dans une phase de rationnement drastique : les principes de survie saharienne vont devenir mes principales préoccupations. Je vais devoir réduire mes efforts sous la chaleur et mes déplacements dans les dunes vives. Je n’accomplirai de “vrai virées”, c’est-à-dire des excursions hors de la cuvette, qu’à partir de 17 heures, heure à laquelle on commence à ressentir une décroissance thermique et où l’angle d’inclinaison du soleil adoucit le violent rayonnement infrarouge direct. Le reste du temps, je rechercherai l’ombre, ou je me protégerai sous le sable par une technique particulière, approfondie auprès des méharistes militaires mauritaniens. »


Extrait de :

Voyage au bout de la soif, Seul au milieu du Sahara
(p. 150-151, Transboréal, « Sillages », 2010)

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